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GOBEY DAGO VALENTIN: Hommage posthume au frère ivoiren, doyen de la diaspora africaine en Italie

Doct. Gobey Dago Valentin était né à Treichville-Abidjan en Côte d’Ivoire,le 12 Avril 1955. Il fait ses études 1er cycle au Collège moderne d’Abobo, 2eme cycle au Collège moderne de Bingerville où il obtient le baccalauréat série D orienté en fac de médecine. Deux ans après, il intègre la vie professionnelle comme chef d’équipe à Union Carbide (société canadienne de fabrication de piles) qu’il quitte en septembre 1980 pour l’Europe en quête du savoir. Très bon sportif il a pratiqué les disciplines ci après: football, basket, handball, judo où il a été honoré.

 

Personne très cultivée dans tous les domaines politiques, religieux et sportifs, il parlait 7 langues différentes: langue maternelle, français, anglais, espagnol, portugais, roumain, italien et allemand. Il aimait sa famille maternelle et son pays, la Côte d’Ivoire, dont il chantait toujours l’hymne national: l’Abidjanaise. Enfin de ses propres enfants et de sa femme qu’il appelait toujours « Sainte Jeanne », il avait toujours un bon mot et aussi toujours un conseil à donner aux noirs ou blancs qui lui prêtaient l’oreille. Les gens l’écoutaient d’ailleurs avec plaisir, sans se lasser.

Arrivé en Europe, Gobey Valentin continue ses études en médecine en Roumanie jusqu’à la 3ème, année en donnant tous les examens. Mais des motifs économiques l’empêchant d’y continuer ses études, l’obligent à abandonner ce dernier pays pour l’Italie, suite à un conseil: en Italie, à Padova, en faculté de médecine, il pouvait poursuivre ses études sans problèmes et avec succès parce que l’université y coûte moins cher. 

Mais arrivé à Padova, en Italie, il doit refaire à zéro l’entrée en faculté de médecine. Malheuresement après ce concours, il est trompé par la secrétaire de l’Université de Padova, qui lui fait retirer son dossiers avant le temps. C’est ainsi qu’il laisse sa place innocemment à Padova et part pour la capitale Italienne, à Rome, où Monseigneur Emmanuel Miligo lui fait un lettre de recommandation à la faculté de Psychologie, chez les Salésiens. Et après 5 ans de brillantes études, il obtient sa licence en Psychologie à Rome. 

Il veut alors faire son doctorat et l’examen de l’État italien pour ouvrir son propre studio. Mais cela lui est impossible parce qu’il n’a pas la citoyenneté Italienne, comme impose la loi. En 1989, il reprend les études en faculté de Pharmacie, donnant brillamment tous les examens jusqu’à la 3ème année. 

Arrive son premier fils. Il laisse alors les études pour ses enfants que Dieu lui donnait. N’ayant pas l’examen d’état italien, pour s’occuper de ses enfants. Il refait un diplôme de loulangerie et un autre comme réparateur d’ordinateur. C’est ainsi qu’il ote sa veste de Psychologue pour nourrir sa famille, faisant le boulanger.

Personne simple, obey Valentin ne se faisait pas voir comme docteur en Psychologue; il mettait toujours les jeans, mais quand il ouvrait la bouche pour parler, tout le monde se rendait compte qu’il  était un homme cultivé. Il respectait toutes les personnes âgées qui lui adressaient la parole et leur faisait confiance quand ils lui parlaient où lui disaient les choses

Gobey Valentin a été baptisé à l’église protestante par son père mais il fréquentait l’église catholique. Il a fait un mariage catholique avec sa femme Jeanne Marie. Ses enfants sont catholiques.

C’était une personne très respectable. Et il cherchait toujours la solidarité des Africains, parce qu’il disait que «la solidarité manquait dans le continent Africain. La solidarité manque entre nous les africains, c’est pour cela que notre Afrique est encore en arrière. Le manque de cette dernière parole, solidaires, fait que nous vivons toujours dans la misère partout où nous sommes». Mais il avait l’espoir sur la génération future, «surtout nos enfants qui naissent aujourd’hui dans les pays des Blancs». Il encourageait les jeunes à fréquenter l’école jusqu’à l’université. Pour lui, «l’école  est l’arme nucléaire pour l’aventure de nos enfants. Solidaires, solidaires, solidaire», aimait-il répéter.

 

Jean-André Gobey

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