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COTE D’IVOIRE: Konan Roseline Tanougot – La femme qui défie les « dinosaures » aux municipales à Bouaké

Candidature est… féminin!

La seule femme candidate affirme qu’elle n’a pas peur d’affronter ses adversaires présentés jusque-là comme des favoris.

altLa bataille pour le contrôle de la mairie de Bouaké revêt une spécificité. Contrairement aux élections précédentes, l’on enregistre cette année, la candidature d’une femme. Il s’agit de Konan Roseline Tanougot Béata épouse Kouadio, candidate indépendante.

Elle affronte des «dinosaures» que sont Djibo Youssouf Nicolas, candidat indépendant, Allou Konan, un des dignitaires du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), candidat indépendant, Kouadio Kouadio Nestor, candidat du PDCI-RDA et Ibrahima Fanny, le maire sortant, candidat du Rassemblement des Républicains (RDR).

La seule femme candidate affirme qu’elle n’a pas peur d’affronter ses adversaires présentés jusque-là comme des favoris. Mieux, elle soutient que les hommes ayant démontré leur incapacité à diriger la commune de Bouaké pendant plusieurs décennies, il est temps qu’une femme occupe la place.

«Pendant 53 ans, nous avons élu des hommes. Malheureusement, les femmes sont toujours sorties perdantes. Regardez l’état piteux dans lequel se trouve la ville de Bouaké aujourd’hui. Il est temps que le changement vienne d’une femme. Les hommes ne viennent pas pour résoudre les problèmes, ils sont juste là pour leurs propres intérêts», soutient-elle pour justifier sa candidature.

Comme programme, Mme Konan Roseline propose de s’occuper de l’habitat en priorité. Elle promet la construction de 1000 logements en collaboration avec les propriétaires terriens. Elle envisage également construire le marché central, relancer l’agriculture et la production animale dans la commune. Ce, en vue de donner un dynamisme à l’économie locale. A cela s’ajoute la lutte contre la pauvreté à travers le financement d’activités lucratives et autres micro-projets.

A la question de savoir si elle a les moyens de ses ambitions, elle répond par l’affirmative. «Pendant 30 ans, j’ai travaillé avec les populations dans le domaine du développement. Dans le cadre de mon Ong, j’ai travaillé à la place des maires. Car je faisais ce qu’ils devaient faire. Je suis un agent de développement, et maîtrisant les questions de développement, j’ai les outils nécessaires pour y arriver. Je dispose aussi d’un carnet d’adresses et d’un réseau de partenaires extérieurs qui nous seront utiles pour la renaissance de la ville de Bouaké», a-t-elle indiqué.

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