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THANDO HOPA: Top model et avocate sudafricaine engagée!

«L’albinisme comme autre nuance du normal»! 

Enfant, seuls les rayons du soleil l’inquiétaient vraiment. Mais en grandissant Thando Hopa s’est émancipée de la bienveillance familiale, s’exposant au feu des préjugés. Née à Lenasia (township indien du sud de Johannesburg), la jeune Sud-Africaine apprit tant bien que mal à vivre avec sa différence. Les moqueries sur sa peau pâle, elle les déjouait en s’entourant de couleurs vives. 

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Enfant, seuls les rayons du soleil l’inquiétaient vraiment. Mais en grandissant Thando Hopa s’est émancipée de la bienveillance familiale, s’exposant au feu des préjugés. Née à Lenasia (township indien du sud de Johannesburg), la jeune Sud-Africaine apprit tant bien que mal à vivre avec sa différence. Les moqueries sur sa peau pâle, elle les déjouait en s’entourant de couleurs vives. Dans une interview relachée au « Sowetan », Thando Hopa rappelait: «Comme il est facile d’être jeune. Je jouais au parc, mangeais des chips multicolores et j’étais passionné par les feux d’artifice».

Cela ne suffit pourtant pas à éteindre les peurs de certains. Thando avait bien conscience de la barrière que constituait cette altérité, mais cela ne l’inquiétait pas outre mesure. Ce n’est qu’alors qu’elle était à la fac, qu’elle put mettre un nom sur son originalité épidermique grâce à un médecin: elle était albinos. Même si cette maladie génétique contrariait le développement de ses rétines, l’empêchant de lire les petits caractères, l’étudiante en droit réussit tout de même à devenir avocate.

Quand le couturier Gert-Johan Cotzee lui propose de poser devant son appareil photo, Hopa hésite. Elle n’avait jamais visé d’autres objectifs que ceux de la justice. Sur les conseils de sa sœur, elle accepte finalement de faire quelques pas sur le podium, pour suivre les traces de Refilwe Modizelle, un mannequin albinos de Soweto. C’était, semble-t-il, une bonne manière de lutter contre la discrimination et les superstitions qui frappent les Albinos. 

Comme Thando Hopa, un Sud-Africain sur 4.000 vient au monde albinos. Le fait qu’il arrive qu’un enfant blanc naisse de parents noirs est une singularité qui intrigue même au sein de la nation Arc-en-ciel.

Quand certains font tout pour éviter les porteurs de ce «trouble génétique» qu’ils considèrent comme contagieux, d’autres au contraire vont meme jusqu’à lui prêter des vertus thérapeutiques. Ce sont des croyances qui conduisent parfois ces derniers à tuer, afin d’utiliser ou de vendre les parties du corps des «noirs blancs».

C’est pour lutter contre de telles idées reçues que Thando Hopa et Gert-Johan Cotzee cherchent à mettre en lumière la condition des albinos et expliquer leur différence.

«J’ai fait des interviews fascinantes avec Al Jazeera, UK Grazia et The Guardian, mais ce que j’ai le plus apprécié, c’était parler à des conférences locales pour informer les gens sur l’albinisme », raconte la mannequin, qui résume ainsi son ambition: « Si on ne voit pas d’exemples positifs, on se vautre facilement dans l’autodénigrement. J’espère participer à faire des albinos une autre nuance du normal».

Fatou Ndèye Seck Wade

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