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« SANATORIA »: Est-ce la ‘régularisation de masse’ dont l’Italie avait besoin?

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Des centaines de milliers de personnes attendaient, depuis des années, une mesure qui leur permettrait de sortir du fléau du travail illégal. Un fléau qui caractérise malheureusement le modus operandi de trop de soi-disant entrepreneurs en Italie, des hommes sans scrupule d’une Italie qui, depuis des décennies, a perdu (ou peut-être n’a jamais eu) le bon chemin. Cette attente a-t-elle porté ses fruits?

Même si, en théorie, la nouvelle mesure gouvernementale pourrait toucher des milliers de personnes qui travaillent en permanence comme travailleurs domestiques, soignants ou ouvriers agricoles, de nombreux doutes peuvent être émis quant à la possibilité concrète qu’elle soit effectivement utilisée.

En ces heures, un nombre croissant d' »insiders » mettent en évidence l’inefficacité possible de la régularisation mise en place par ceux qui ont écrit la loi. Surtout, il semble très probable qu’en l’absence d’incitations financoères pour les employeurs, il n’y aura pas grande volonté de faire une régularisation.

Comme premier « j’accuse », il faut dire qu’en fait, cette « sanatoria » (régularisation) est une sorte de récompense pour ceux qui se sont jusqu’à présent tirés d’affaire en exploitant le travail au noir. L’employeur qui a employé des travailleurs illégaux peut demander leur régularisation, sans pénalité, en versant une somme forfaitaire de 400 euros à l’INPS (Institut National de Prévoyance Sociale). Mais on est en Italie, diraot-on.

Ensuite, il y a la question technique de la nouvelle législation. Ne convainquent pas, tout d’abord, les procédures « extrêmement compliquées » imaginées, qui pourraient représenter un obstacle sérieux pour ceux qui se trouvent dans des conditions de grande difficulté, à tous points de vue.

De plus, on est également amené à douter de la réelle intention et de la convenance de l’employeur de procéder à la régularisation ou à l’embauche de travailleurs, surtout en période de grave crise sanitaire, sociale et économique comme celle actuelle. Dans le même temps, le cri d’alarme des représentants des employeurs se fait de plus en plus retientissant: il y a un gros risque que le mécanisme mis en place n’apporte pas de réponses concrètes aux besoins des entrepreneurs, car les délais de l’État ne correspondent pas à ceux des entreprises.

En conclusion, il convient de noter qu’une régularisation « digne de ce nom » ne doit pas être limitée à certaines catégories de travailleurs, ni avoir des délais visant exclusivement à sauvegarder la logique du marché. Le risque, à ce jour, est celui d’une mesure discriminatoire et partielle, qui finit par dépotentialiser les « caporali » (recruteurs illégaux) et les travailleurs au noir, selon une logique d’urgence plutôt que de politiques actives et à long terme.
L’émergence du travail non déclaré ne servira pas à grand chose, en fait, si à etre protégés, ce sont les armes et non les personnes.

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