Faut pas… nier les pions aux pionniers!
Les mélomanes ont communié avec Ousmane Seck, un talent de la musique sénégalaise lors de son 2e anniversaire au Théâtre National Daniel Sorano.Les fans et admirateurs en ont redemandé de cette prestation qui a rendu hommage aux aînés de la musique sénégalaise.
Le lead vocal du groupe Ouz Band, décidé à bien célébrer le deuxième anniversaire de son groupe, a assuré l’ambiance, de 22h30 jusqu’à 1h35. Vêtu d’un tissu multicolore, Ousmane, frère cadet du célèbre chanteur Thione Ballago Seck, commence la soirée par le tube «Alé Baba». Les spectateurs entrent rapidement dans la danse. L’artiste entonne les paroles d’un morceau et celui-ci est repris instantanément par les fans. La complicité est aussi manifestée par des liasses de billets remises au chanteur.
Dans son premier tube, Ousmane remercie sa mère. Lorsque débute le deuxième morceau, intitulé «Wakhambané» (adolescent en langue wolof), le musicien exhorte les jeunes à chercher le savoir et les diplômes qui vont leur assurer un avenir prospère. Le troisième titre «Meun Gan» arrive avec une surprise : l’un des frères Seck fait son entrée, vêtu d’un boubou maure assorti d’un turban. Il s’agit de Kéba Seck. Il dédie une chanson à Cheikh Al Islam. Un déluge de cris et des avalanches d’applaudissements accompagnent sa prestation. Il gratifie le public d’un second titre où il évoque de grandes figures maraboutiques telles que Serigne Babacar et Serigne Mansour Sy Boroom Daaradji.
Revenant sur la scène, Ousmane loue les qualités des «Bala megnça» (forgerons authentiques). Sous ce rapport, il n’a pas été dépaysé, son ami Assane Ndiaye, interpelé, réagit: «Nous sommes venus pour l’assister. Nous souhaitons qu’il aille le plus loin possible».
En fait, le lead vocal du groupe «Ngéweul gui» avance qu’Ousmane doit encore redoubler d’efforts et savoir que seul le travail paie. Au beau milieu de sa prestation, le grand frère, Thione Seck, arrive sur le plateau. Il joue en «live» et reçoit ensuite une décoration. Fatou Laobé n’a pas dérogé à la règle. Elle a joué sa partition de la plus belle manière, tout comme Salam Diallo.
Ndèye Guèye, leader du groupe de danse les Gazelles a exhibé des démonstrations à la mode «thiakhagoune», une chorégraphie qui a fait fureur. Satisfait, Ousmane Seck a décidé d’organiser cet anniversaire au moins tous les 2 ans.
