Hommage vivement senti et partagé à ce Doyen de la communauté sénégalaise, décoré de la solennelle reconnaissance de l’Ordre National du Mérite du Sénégal. Une vraie fierté pour la diaspora non seulement sénégalaise mais africaine toute de l’Italie.
« Doyen Manga » (car c’est ainsi que j’ai souvent entendu les frères Sénégalais l’appeler) n’a pas besoin de présentation au sein de la diaspora sénégalaise et africaine de l’Italie, car tout son parcours immaculé parle pour lui. Nul ne pourra jamais avoir quelque mot déplacé à son endroit ni à son égard, à témoignage de ce qu’on a l’orgueil et la fierté de désigner comme l’exemple que devrait suivre tout immigré, qui laisse ses affections et son pays pour vivre dans un autre pays d’accueil comme l’a été et est encore pour lui, l’Italie. Car Manga, c’est tout ça. Un frère sénégalais qui a certes gardé sa « sénégalité » mais, de par sa façon d’être et de faire, a su en transmettre toutes les valeurs positives à tous les autres africains qui ont eu la chance et le plaisir de le côtoyer.
C’est une de ces occasions à laquelle notre journal est fier d’exister car un frère comme Doyen Manga permet un témoignage dont l’essence est à la base même du projet qui a porté à la création et à la continuation de notre canard: donner voix à la diaspora africaine en Italie en général, tissant les particularités positives de ses membres.
Car l’histoire de tout immigré est une source de laquelle les autres peuvent puiser et tirer des leçons et des exemples utiles au parcours de leur propre expérience. Et dans ce sens, l’histoire de Doyen Manga est une minière d’or comme exemple non seulement pour les anciens mais aussi et surtout pour les nouveaux. Car toutes les conquêtes desquelles peuvent jouir et bénéficier actuellement les immigrés et notamment ceux qui arrivent chaque année en Italie, sont en grande partie le fruit du travail des anciens, et surtout de champions comme Doyen Manga qui, dans son style sobre, éduqué mais dévoué et travailleur, a, dans le silence, donné ses précieuses contributions à tout niveau, sans se lasser, et portant plus d’un chacun à se demander dans l’admiration, comment ce frère à l’air si tranquille pouvait trouver toutes ces énergies. Toutes ces forces qui le faisait sembler être dans un endroit précis et ailleurs et partout à la fois.
La nouvelle de cette précieuse reconnaissance que lui a témoignée son pays, « Ordre National du Mérite », qui lui a solennellement été décernée, le 15 juillet à Dakar, a couronné plus de trois décennies d’engagement dévoué au bénéfice de son pays et aussi surtout de tous ses compatriotes, pour lesquels sa gentillesse et sa disponibilité inconditionnée ont toujours marqué un important point de référence. Chose de très grande importance surtout quand on est étranger dans un pays comme l’Italie.
Tout Sénégalais et Africain qui a appris la reconnaissance officielle, (enfin) tombé sur le chef de notre très cher Doyen Manga, ne peut qu’exprimer sa satisfaction admirée pour quelque chose que beaucoup ont confessé avoir espérer voir arriver même plus tôt. Mais Allah fait bien ses choses et on le sait bien, l’attente attise la satisfaction. Et c’est effectivement ce qui s’est passé: une extase générale, un « ouf! », un « bravo!, » un « il était temps », comme cette ivresse qui vous ravit quand votre équipe marque un but après une période de domination qui semblait une éternité dure à chronométrer.
Le succès de Doyen Manga c’est aussi une leçon pour nous tous, une leçon qui confirme que dans la vie, le travail, la constance et l’engagement dans le travail accompli dans la gentillesse mesurée, le dévouement et la rectitude n’ont qu’un seul aboutissement: la réussite personnelle et son reversement sur tous ceux qui nous entourent. Tout immigré devrait remercier Doyen Manga pour cet exemple qu’il offre.
Car c’est encore une fois la preuve que la tache bien accomplie, même dans la silencieuse humilité ne manquera jamais d’illuminer loin ailleurs. D’ici en Italie, on peut très bien réussir à faire résonner la clochette au pays. La contribution au développement de son propre pays se fait même à partir de l’immigration, chacun dans la voie qui lui est propre. Nos bons efforts et nos belles actions ont un écho qui retentit au pays et, tôt ou tard, la récompense, sous toutes ses diverses formes, arrive.
C’est l’énième leçon que nous enseigne encore l’histoire de Doyen Manga!
Ndèye F. Seck Wade & Milton Kwami