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LIBYE: Un an après le début de la révolution

L’incertitude post Kadhafi risque d’en favoriser d’autres dans les pays subsahariens.

La Libye fête, ce 17 février 2012, le premier anniversaire de la révolution qui a entrainé la chute du colonel Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre 2011 à Syrte, sa ville natale.

Un an après le déclenchement de la révolution, le pays n’est toujours pas sécurisé et l’économie reste fragilisée, en attendant les prochaines élections, prévues pour le mois de juin prochain.

Les nouveaux dirigeants libyens ont adopté la date du 17 février pour marquer le début de la révolution.

La famille Kadhafi, qu’est-elle devenue? Le clan Kadhafi s’est battu jusqu’au bout et notamment ses fils, présents sur le terrain ou dans les médias pour défendre le régime.

IL y a ceux qui ont réussi à se mettre à l’abri en Algérie, avant même la mort du colonel. Il s’agit de ses trois enfants Mohamed, Hannibal et la blonde Aïcha, ainsi que Safia, la dernière épouse de Mouammar Kadhafi.

Saadi Kadhafi, le footballeur et le playboy du clan a pu atteindre le Niger le 11 septembre où il est, depuis, en résidence surveilléé à Niamey. Le CNT a réclamé son extradition à plusieurs reprises mais n’a pas obtenu satisfaction. Récemment, lui aussi est sorti de sa réserve. Dans une interview téléphonique donnée à la chaine al arabia, il se dit prêt à revenir en Libye pour prendre la tête d’une contre révolution. Cette sortie a provoqué l’embarras de Niamey.

Seif al-Islam, le réformateur et l’homme respectable du clan Kadhafi, pressenti pour succéder à son père, est le seul à avoir été arrêté par le nouveau pouvoir. Il est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.

Il y a ceux, enfin, qui sont morts aux combats comme cela a été le cas de Khamis Kadhafi.

Mouatassim Kadhafi, médecin et militaire, a quant à lui, été capturé vivant, comme son père, le 20 octobre à Syrte. Et également comme son père, lui aussi est mort dans des circonstances floues.

Et Mouammar Kadhafi lui-même a été capturé vivant après plusieurs semaines de résistance dans sa ville natale de Syrte. Les images de son lynchage par la foule ont fait le tour du monde.

Un an après la chute de Mouammar Kadhafi, le nouveau régime fait face à des défis tant politiques qu’économiques et sécuritaires.

Tripoli prépare ses premières élections depuis plus de 40 ans, mais la prolifération des milices d’ex-rebelles qui font la loi dans le pays, complique terriblement la tâche des nouveaux dirigeants.

On les appelle les thowars (« révolutionnaires » en arabe) et ils se sont constitués en milices et assurent, aujourd’hui, les fonctions de la police et de l’armée, deux institutions qui n’ont pas encore été mises en place par le nouveau régime.

Dans son rapport intitulé «Les milices menacent les espoirs pour une nouvelle Libye» Amnesty International appelle à des enquêtes sur les «graves abus» y compris «des crimes de guerre» commis par ces milices contre des partisans présumés de Mouammar Kadhafi.

La chute du régime Kadhafi a aussi entrainé un important retour de sub-sahariens vers leur pays d’origine. 400 000 personnes auraient quitté la Libye d’après les autorités du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Parmi ces hommes, beaucoup de combattants, de soldats de l’armée libyenne, notamment des haut-gradés sont désormais à la tête du Mouvement National pour la libération de l’Azawad (MNLA), mouvement malien qui revendique l’indépendance du Nord Mali.

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