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PRÉSIDENTIELLE SÉNÉGALAiSE: La situazione se dégrade à une semaine du vote

Le M23 continue de manifester contre la candidature de Wade.

A une semaine du premier tour de la présidentielle, la mobilisation d’une partie de la rue contre la candidature du président Wade ne faiblit pas. Des manifestants ont de nouveau dressé à Dakar des barricades, brûlé pneus et poubelles, et affronté la police anti-émeutes. Des heurts qui ont fait au moins une dizaine de blessés. Par ailleurs, un jeune est mort après avoir été blessé vendredi soir à Kaolack, au centre-ouest ; lors de la manifestation organisée pour protester contre ce qui a été perçu comme «la profanation» d’une mosquée de Dakar par la police.

 

Le climat reste tendu dans la capitale, où le Mouvement du 23-Juin (M23) continue d’appeler à manifester contre la candidature d’Abdoulaye Wade. Il a franchi un pas dans ses actions, en déplaçant ses rassemblements au Plateau, au centre-ville de la capitale, où le préfet a interdit toute manifestation.

Le ton est monté d’un cran en fin de semaine, lorsque des policiers ont lancé une bombe lacrymogène dans une mosquée de la confrérie Tidiane, provoquant la colère des habitants de Tivaouane, ainsi que plusieurs soulèvements spontanés à Kaolack, où un manifestant a succombé à ses blessures.

Le ministre de l’Intérieur en personne s’est rendu à Tivaouane afin de calmer les esprits. Il a rencontré le khalife général de la confrérie Tidiane, qui a appelé au «calme et à la sérénité».

Dans le même temps, on enregistre une série d’arrestations. Treize jeunes du mouvement « Y en a marre » sont en garde à vue, et sept autres devront comparaître mardi au tribunal, pour avoir participé à des manifestations non autorisées par le préfet de Dakar.

 

SOUS L’ARBRE À PALABRES

Idrissa Seck

(Ancien Premier ministre de Wade et candidat)

Nous avons assisté hier à un véritable état de siège. Cela révèle le caractère dictatorial du régime qui tient à anéantir toutes les libertés garanties par la Constitution. Mais cela n’a pas entraîené le fléchissement de la détermination et la volonté des Sénégalais à poursuivre le combat.

Amadou Sall

(Porte-parole du candidat Wade)

Ces affrontements sont le fruit d’une opposition qui ne croit pas aux élections. Une opposition qui croit à l’insurrection. C’est une attitude à la fois irresponsable, et irrespectueuse pour notre peuple.

Florent Geel

(Florent Geel, chargé de l’Afrique à la FIDH)

Il faut absolument que ces violences cessent. C’est le message que nous avons envoyé à aux autorités sénégalaises, pour que celles-ci prennent leurs responsabilités.

 

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