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LAID BENAMOR: Le roi de la baguette algérienne !

Homme à la baguette… magique?

460 000 baguettes par jour! Laïd Benamor, patron de son groupe qui porte son nom est bien le roi du pain l’algérien. Une belle réussite pour ce Pdg de 47 ans.

altLe groupe Benamor est le leader algérien de la transformation de céréales. Il réalise un chiffre d’affaires de près de 200 millions. Ses usines sont basées à Corso Tahtani (25 km à l’est d’Alger, dans la wilaya de Boumerdès. Le groupe dispose aussi d’une conserverie spécialisée dans la production de la tomate concentrée sous plusieurs formes.

Le groupe a été fondé par son père en 1984, et président du Comité interprofessionnel des céréales. Il fait vivre aujourd’hui 2 000 salariés et le chiffre d’affaires est passé en dix ans de 3 milliards à 20 milliards de dinars (de 27 millions à plus de 180 millions d’euros).

Il est implanté aussi historiquement sur le site de Guelma.

Le site industriel de Corso était à l’arrêt depuis plusieurs années. Il a été rénové en 2012 avec des équipements inédits en Algérie – notamment les fours, achetés à la PME française Mecatherm pour 10 millions d’euros, pour deux lignes de production de baguettes et une de pains spéciaux.

« Ce projet créera près de 800 emplois au cours des deux prochaines années », précise Laïd Benamor. À Corso, nous contrôlons la totalité du circuit de fabrication, de la matière première à la distribution, puisque nous transformons notre propre farine »

Aujourd’hui,  Laïd Benamor a d’autres projets : « Nous comptons créer une franchise en installant nos propres points de vente ou en travaillant avec les boulangeries existantes. Les prix des pains spéciaux et des viennoiseries ne sont pas plafonnés. Le boulanger pourra donc faire davantage de profit sur la vente, par exemple, de sandwichs à forte valeur marchande ».

Selon l’Union nationale des Boulangers, 38 millions d’Algériens consomment 49 millions de baguettes par jour. Soit à peu près autant que la France et ses 65 millions d’habitants !

Il reconnaît qu’il a pu investir facilement en Algérie : « À Paris, où je voulais ouvrir un bar à couscous, les démarches administratives ont été un vrai parcours du combattant. Plus de quatre mois pour avoir toutes les autorisations ! Jamais je n’ai attendu autant en Algérie. Nous avons obtenu une concession à M’Sila en moins d’un mois et nous avons aussitôt lancé notre production de carottes, d’abricots et d’ail. »

Laïd Benamor est fier aussi des relations qu’il entretient avec le monde agricole :  « Nous avons changé nos relations avec les agriculteurs. Avant, c’étaient des relations de clientèle. Aujourd’hui, ce sont des liens de partenariat ».

Laïd Benamor parle avec enthousiasme de ses futurs projets : produire de la farine.

Le groupe s’est fait une réputation mondiale. Il exporte aujourd’hui «des pâtes et du couscous vers la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Arabie saoudite et Dubaï. Nous allons doubler nos capacités pour répondre à la demande. Exporter, c’est préparer l’avenir. Nous pourrions faire encore mieux, car les Chinois ne sont plus compétitifs ».

Les perspectives sont très prometteuses :  « L’extraordinaire succès que nous rencontrons sur notre marché national est un véritable booster pour conquérir l’Europe où réside notamment une forte population très friande de nos produits. Nous sommes, de plus, animés d’une conviction profonde que nous avons un vrai rôle à jouer sur les marchés européens. De plus, nos pâtes sont désormais exportées vers l’Italie (….) Toute la gamme Benamor – tomate, harissa, semoule, couscous et pâtes – est destinée à l’exportation. Nous travaillons de plus sur des nouveautés spécialement conçues pour le marché export.

La conclusion s’impose : « Oui, je suis un entrepreneur heureux, et comment ne le serais-je pas avec un chiffre d’affaires qui progresse de 20 % à 30 % par an ? »

Qui ne le serait pas à sa place ?

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