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JACQUES CHIRAC: Quel effet aura sa condamnation sur les chefs d’etat africains?

Jacques Chirac a été condamné à deux ans de prison avec sursis.

Ce verdict contre l’ancien président français, passe pour un véritable événement, et le premier du genre même dans une grande démocratie comme la France.

L’institution judiciaire française est restée égale à elle-même, sans se laisser influencer, ni par le titre révolu de magistrat suprême ni par celui encore valable de membre du Conseil constitutionnel français du prévenu. Malgré la requête de relaxation introduite par le parquet au profit de l’ex-maire de Paris et ses neuf co-prévenus, les juges ont tenu à conduire l’affaire jusqu’au bout.

Les conclusions de leurs investigations ont révélé de façon claire que le président français le plus proche de l’Afrique a bel et bien «détourné de l’argent public pour servir ses ambitions politiques». Les trois chefs d’accusation dont on accablait ce dernier sont en effet ceux de « détournement de fonds publics », d' »abus de confiance » et de « prise illégale d’intérêt » pour 19 des 28 emplois fictifs concernés.

L’idéal serait pour ce cas isolé français de faire école afin que le continent noir puisse en tirer quelques leçons. Pour avoir posé un acte certes répréhensible mais pas aussi grave qu’un crime de sang, le président Chirac a été jugé.

Certains de ses compatriotes n’ont pas hésité, non contents de sa condamnation, à réclamer sa démission du Conseil constitutionnel. Alors que sous nos tropiques, pareille infraction serait passée pour un non-événement ou, tout au plus, un incident de parcours vite étouffé par le traditionnel interventionnisme.

Les dirigeants africains sont tellement passés maîtres dans l’art de copier les mauvais exemples que l’on se demande si ce qui est arrivé à leur ancien homologue d’outre-mer aura réellement sur eux l’effet escompté. Conscients qu’ils finiront par payer sur terre leur cruauté, ils trouveront à coup sûr un bien triste moyen de se prémunir contre une éventuelle justice des hommes. Au lieu d’opérer la mue nécessaire pour éviter de subir le déshonneur de l’inquisition, les dirigeants, obsédés par le pouvoir et l’argent, préféreront s’éterniser au pouvoir.

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