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IMMIGRATION: Oups! C’est plutôt les étrangers qui aideraient les Italiens chez eux et non le contraire

Les données du Dossier Statistique de l’Immigration IDOS 2019 montrent la contribution économique, sociale, culturelle et humaine fondamentale des migrants vivant en Italie.

Les étrangers vivant en Italie ont une fois de plus aidés les Italiens « chez eux ». En outre, ils ont pensé par eux-mêmes à aider ceux qui sont restés « au pays ».

Le Dossier statistique dissipe le mythe de l’invasion: en termes de nombre de résidents étrangers, l’Italie se classe troisième derrière l’Allemagne (9,7 millions) et le Royaume-Uni (6,3 millions), devant la France et l’Espagne (4,7 millions et 4,6 millions respectivement). D’autre part, l’incidence des résidents étrangers sur l’ensemble de la population italienne est inférieure à celle enregistrée dans les autres pays de l’UE, même les plus petits: 47,8% au Luxembourg, 15,7% en Autriche, 12% en Belgique, 11,7% en Allemagne et 9,8% en Espagne.

La provenance des étrangers est ainsi distribuée: Europe (50,2%), Afrique (21,7%), Asie (20,8%), Amérique (1 sur 14: surtout des latino-américains).

Dans un contexte de déclin démographique inexorable en Italie, les naissances de couples étrangers résidents représentent une contribution importante pour freiner le vieillissement du pays, avec 65.000 enfants d’origine étrangère sur 439.700 nouveau-nés (soit 14,9%).

En 2018, les travailleurs immigrés ont contribué à hauteur de 9 % au PIB national, soit une valeur ajoutée pour l’État de 139 milliards euros par an, et les envois de fonds vers les pays d’origine ont également sensiblement augmenté (données de la Fondation Leone Moressa). Entre 2017 et 2018, le montant des envois de fonds est passé d’environ 5 milliards euros à 6,2 milliards, un montant supérieur à celui de l’aide internationale au développement du gouvernement italien.
En 2018, le solde national entre les recettes payées par les travailleurs étrangers (impôts, cotisations sociales, droits de timbre sur la paperasserie bureaucratique) et les dépenses de l’État (services qui leur sont destinés, y compris santé et éducation, subventions) était positif en Italie, de 200.000 euros minimum à 3 milliards maximum.
« Ainsi, à la rhétorique peu concluante qui consiste à les aider à la maison, on peut répondre, à juste titre, qu’en réalité, les étrangers pensent déjà à s’aider eux-mêmes chez eux, et beaucoup plus encore. De plus, ils aident aussi les Italiens chez eux-mêmes« , souligne le rapport.

Un haut niveau d’éducation et de plus en plus d’entrepreneurs étrangers
60,1% des ressortissants de pays tiers résidant légalement en Italie disposent d’un permis d’une durée illimitée, donc d’un statut juridique stable, principalement pour des raisons familiales (46,9%) et pour des raisons professionnelles (29,7%). Ces données confirment leur présence stable dans le pays.
Par rapport aux Italiens, le taux d’emploi des étrangers est plus élevé (61,2% contre 58,2%) et le taux de chômage est plus élevé (14,0% contre 10,2%).

Les femmes étrangères s’occupent de nos personnes âgées. Dans les services domestiques et de soins personnels, 68,9% des travailleurs sont des étrangers, dont la grande majorité sont des femmes, employées principalement dans l’économie souterraine; le secteur représente 42% de tous les emplois étrangers en Italie.

Les travailleurs étrangers perçoivent un salaire mensuel moyen inférieur de 24% à celui des Italiens (un peu moins de 1.000 euros contre 1400 euros). Des rémunérations qui baissent encore plus (de 25%) pour les seules femmes étrangères, doublement stigmatisées.

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