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IMMIGRATION ILLÉGALE: Les promoteurs du projet de loi « Ero Straniero » prévoient un milliard USD de recettes fiscales en Italie en cas de régularisation

Le projet de loi sur l’initiative citoyenne de la campagne « Ero straniero » (J’étais étranger) modifie la loi Bossi-Fini, faisant sortir de l’ombre les nombreux immigrants clandestins. Ils sont environ 530 000, prêts à devenir 670.000 d’ici 2020.

Il sera repris à la Chambre des Députés l’examen du projet de loi d’initiative populaire « Ero Straniero », la campagne promue, entre autres, par « Radicali Italiani » (Radicaux Italiens), ACLI (Associations Chrétiennes des Travailleurs Italiens), ARCI (Association Récréative et Culturelle Italienne), ASGI (Association pour les Etudes Juridiques sur l’Immigration). Ce projet législatif, dans le cadre d’une modification de la loi Bossi-Fini sur l’immigration, prévoit l’introduction de canaux pour faciliter la rencontre entre les travailleurs des pays-tiers et les employeurs italiens ainsi que la régularisation des étrangers installés en Italie. Il s’agit d’une mesure émergente destinée aux citoyens étrangers qui travaillent en Italie mais qui n’ont pas les documents requis pour être embauchés.

Mais combien y a-t-il d’immigrés en situation irrégulière en Italie? Environ 530.000, selon les données ISMU (Initiatives et Etudes sur la Multiethnicité), chiffre prêt à grimper à 670.000, d’ici 2020. Leur régularisation vaudrait un milliard USD en recettes fiscales chaque année. C’est pourquoi les promoteurs de la campagne « Ero Straniero » proposent une « mesure extraordinaire » qui fera sortir de l’ombre les nombreux immigrants clandestins.

« Nous nous adressons au gouvernement et au Parlement, qui ont été engagés dans ces semaines avec la manœuvre, avec un calcul simple : avec une mesure de sortie du noir et de régularisation, il entrerait au moins un milliard d’euros chaque année pour l’Etat. Compte tenu de l’émergence pour 400 mille personnes, donc pas pour tous, et considérant que le revenu mensuel moyen d’un travailleur en Italie est de 20.000 euros brut par an, nous aurions une entrée en régime de 2.232 euros par an par personne, ce qui pour 400 mille personnes fait 893 millions euros de des recettes fiscales« , déclarent les promoteurs.

Le projet de loi (qui a recueilli 90 000 signatures en 2017) intitulé « Nouvelles règles pour la promotion d’un permis de séjour régulier et l’inclusion sociale et professionnelle des étrangers non ressortissants de l’UE » a pour objet de modifier la loi consolidée sur l’immigration en vigueur. En partant de deux aspects centraux:

  • l’introduction de canaux d’entrée pour le travail facilitant la rencontre des employeurs italiens avec les travailleurs de pays tiers, ces derniers étant également sélectionnés par le biais d’intermédiaires sur la base de demandes de figures professionnelles émanant de l’Italie;
  • la possibilité de régulariser les étrangers établis sur le territoire qui se trouvent dans une situation de séjour irrégulier en raison de la disponibilité de l’emploi ou de liens familiaux, sur le modèle espagnol et allemand, donc la création d’une autorisation de séjour temporaire pour la recherche de travail; le retour du système du parrain, la participation effective à la vie démocratique, le vote administratif du parrain et la participation effective à la décision administrative.

« Nombreux sont ceux qui affirment que le décret sur les flux annuels ne garantisent plus les besoins du marché du travail, comme le démontrent les données le démontrent: début juillet, plus de 44.000 demandes de travailleurs saisonniers ont été déposées contre 18.000 entrées autorisées« , a déclaré le rapporteur du projet de loi, Riccardo Magi, membre du parti « +Europa ».

STEPHEN OGONGO (CARA ITALIA): « On a besoin d’une régularisation des migrants qui travaillent au noir, cela aiderait les caisses de l’Etat et la dignité de tous »

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