in

AFRICA FOR NORWAY: Devin Carter – Producteur de la vidéo de la campagne « Radi-Aid » (Interview)

Un Devin à ne pas é-Carter!   

Les Africains sont invités à soutenir la campagne RADI-AID qui a pour mission de sauver les Norvégiens du froid en faisant don d’un radiateur. Une initiative menée à travers « Africa for Norway » (l’Afrique pour la Norvège) qui est une parodie de chansons caritatives à renommée internationale à l’image de « We are the World » de Michael Jackson, ou encore de Band Aid de Bob Geldorf.

alt« Les gens ne peuvent pas ignorer ceux qui meurent de faim, alors pourquoi ignorer les gens qui ont froid ? Le froid peut tuer aussi. » Ce sont les paroles que Breezy V, le rappeur leader du groupe, chante avant d’entamer la chanson, qui implore les Africains à soutenir la campagne RADI-AID. Sa mission : sauver les Norvégiens du froid en faisant don d’un radiateur.

Pour en savoir plus sur cette initiative, Radio Nederland s’est entretenu par Skype avec Devin Carter, le jeune Sud-Africain de 27 ans producteur de la vidéo.

A quoi avez-vous pensé quand vous avez entendu parler de ce projet ?

Devin Carter:  J’ai passé la majorité de mon temps à la production à expliquer pourquoi nous allions filmer les gens en train de collecter des radiateurs pour les frileux Norvégiens. A dire vrai, quand j’ai entendu ça pour la première fois, j’ai pensé : C’est un peu confus pour moi. Je ne sais pas comment les Européens vont accueillir cette vidéo.’ J’y voyais l’humour de la situation. Et quand tout a été fait, je me suis rendu compte que le concept fonctionnait.

Vous gardez un ton sérieux tout au long de la vidéo. Est-ce voulu ?

Devin Carter:  Oui, c’était voulu… avant de commencer à filmer, nous avons parlé d’un tas de choses. Nous avons prévu des scènes du genre : ils rencontrent un Norvégien et lui donnent un couverture, et nous avons filmé quelques scènes de ce type. Nous avons filmé quelques scènes dans le studio qui étaient un peu plus burlesques. Après avoir bien compris le sujet, j’ai enlevé ces scènes. En effet, ça marche mieux quand le tout semble bien réel… Le fait que la vidéo semble sérieuse et réaliste fait que des tas de gens ont pensé qu’il s’agissait d’une action réelle – c’est ça le plus intéressant.

Avez-vous rencontré des problèmes lors du tournage en Afrique du Sud ?

Devin Carter:  Il n’est pas très courant en Afrique du Sud d’avoir un radiateur. Nous avons dû appeler un peu partout, aller chercher des radiateurs dans des endroits éloignés. Mais nous avons réussi à en rassembler suffisamment pour les transporter et rendre le projet réaliste. Ici, nous les appelons les ‘heaters’, donc nous devions nous creuser la tête pour dessiner le logo. Nous avons pensé : Est-ce que les gens vont bien savoir de quoi il s’agit ? En fait, les ‘heaters’ d’ici ont parfois un look un peu différent. Mes parents avaient un ‘heater’ qui ressemblait à tout autre chose… long, plat, c’était comme une plaque de métal. Notre question était donc : ‘Est-ce que les Africains vont savoir ce qu’est un radiateur?

A votre avis, quelle sera la portée de cette vidéo ?

Devin Carter:  Ce que j’espère apporter est ce qu’ils [le Fond norvégien d’assistance internationale et des étudiants et universitaires (SAIH)] ont mis en exergue sur leur site web. C’est la prise de conscience concernant les donations pour l’Afrique. Nombreux sont ceux qui voient les images dans ces vidéos de charité et sont incités à faire des donations. Mais ce que SAIH essaie de faire comprendre, c’est que l’Afrique est autre chose qu’une boite de donation pour se donner bonne conscience. En fait, il y a du nouveau ici. Il existe des projets qui ont besoin de fonds et ce serait bien qu’ils soient pris au sérieux. Mais, à cause de la manière dont les médias traitent ces problèmes, les gens pensent : ‘Je vais aider cet enfant affamé, je lui donne 5 dollars ou quelque chose comme ça.’ Si le développement était plus souvent sous le feu des projecteurs, l’aide au développement en sortirait gagnante.

DOMINIQUE STRAUSS-KHAN: 6 millions USD à Nafissatou Diallo

JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE: Mohamed Challou – «Le triomphe de Carthage (4 Prix) représente un hommage aux pionniers du cinéma sénégalais»