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JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE: Mohamed Challou – «Le triomphe de Carthage (4 Prix) représente un hommage aux pionniers du cinéma sénégalais»

Le pion des pionniers!

Mohamed CHALLOU, producteur, organisateur d’un festival en Tunisie, avait en charge le volet « Afrique Saharienne » aux Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), qui ont vu le triomphe du cinéma sénégalais, avec 4 prix (Prix spécial du jury, Tanit d’or du long-métrage et du documentaire et Prix du public) décernés aux films « Président Dia » de Ousmane William Mbaye et « La Pirogue » de Moussa Touré. «C’est un hommage aux pionniers du cinéma sénégalais», commente Mohamed CHALLOU.

altQuelle appréciation faites-vous de l’ensemble du travail abattu?

Mohamed CHALLOUF:  Finalement c’est la fin de cette manifestation qui a été une des sessions la moins organisée depuis la création du festival même si je n’étais pas là au début quand il a été créé par notre père spirituel Tahar Charia, avec l’appui de son ami fraternel, Sembène Ousmane. Sortir à la fin de cette manifestation avec 4 prix pour le Sénégal (Prix spécial du jury, Tanit d’or du long-métrage et du documentaire et prix du public), c’est un hommage au Sénégal, un des pays pionniers du cinéma dans le monde. N’oublions pas que le premier long-métrage de renommée sélectionné à Cannes, c’était « La Noire » de Sembène Ousmane. Je crois que c’est en hommage aux pionniers et à ceux qui ont commencé le cinéma en Afrique et particulièrement au Sénégal. Ce qui me fait beaucoup plaisir. Car je me suis occupé de la sélection de l’Afrique subsaharienne et des hommages au Malien Souleymane Cissé, l’Egyptien Tawfik Salah et du Tunisien Taïeb Louhichi. Il y a eu l’hommage à l’unité du Mali à travers la ville de Tombouctou et je suis très fier d’amener à Tunis 8 films restaurés des chefs-d’oeuvre du cinéma africain proposé au public tunisien dont Touki Bouki de Djibril Diop Mambety. Cette section a enrichi et développé le festival sur l’urgence de sauvegarder notre patrimoine.

Quelle lecture avez-vous des films subsahariens proposés?

Mohamed CHALLOUF:  Il n’y avait pas eu de concurrence, car il n’y avait pas beaucoup de productions, le choix pour avoir ces films, n’était pas difficile à l’exception de quelques films. Nous passons à une période où il n’y a pas assez de films. Le Sénégal était au festival de Cannes avec « La Pirogue » et à Berlin avec « Tey », c’est un évènement. C’est presque unique des pays africains que ce soit au Nord comme au Sud du Sahara. Parce que la Tunisie n’est pas dans son âge d’or des années 90, l’Algérie aussi, le Maroc est en train de continuer à faire du bon cinéma. La situation actuelle doit nous faire réfléchir, car le cinéma est difficile à financer. Je suis content que cette session, la première après la disparition de son fondateur Tahar Charia, soit marquée par le retour de certains cinéastes, journalistes, critiques.

Cette année, le festival a rétabli ce pont de dialogue entre le Nord et le Sud de l’Afrique à travers le cinéma…

Mohamed CHALLOUF:  Il nous faut continuer à entretenir ce pont que voulaient les pionniers entre les Journées Cinématographiques de Carthage, le Fespaco, avant il y avait les Recidak créés par Annette Mbaye. Il faut que la nouvelle génération sache qu’on ne va pas avancer, ni devenir plus voisin à travers le football ; le dialogue entre le Nord et le Sud du continent se fera à travers la culture.

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