in

127 milliards euros: le montant de la contribution annuelle des immigrés au Produit Interne Brut italien

La valeur ajoutée produite par les étrangers en Italie est proche des ventes de la Fiat. Mais ils font des travaux peu qualifiés, qui abaissent les revenus et les salaires. C’est ce qu’affirme le Rapport 2016 de la Fondation Leone Moressa.

 

Les travailleurs étrangers en Italie produisent 127 milliards euros de richesse, comparable au chiffres d’affaires du groupe Fiat, ou à la valeur ajoutée produite par l’industrie automobile allemande. 

La contribution économique de l’immigration se traduit par chiffres suivants: 

● 11 milliards euros environ de cotisations de sécurité sociale versées chaque année; 

● 7 milliards euros de IRPEF (Impôt sur le revenu des particuliers) versés; 

● plus de 550 000 entreprises étrangères qui produisent, chaque année, 96 milliards euros de valeur ajoutée. 

En revanche, les dépenses sur les immigrants sont égales à 2% de la dépense publique italienne (15 milliards euros: beaucoup moins, par exemple, que les 270 milliards des pensions).

Pour maintenir les avantages actuels sur le long terme, il faudra augmenter la productivité des étrangers, en ne les reléguant pas aux basses professions.

Ce sont là les principaux résultats présentés par la Fondation Leone Moressa, dans la 6ème édition du Rapport Annuel sur l’Immigration, publié avec la contribution de CGIA (Confédération Générale Italienne des Artisans) Mestre et avec l’OIM (Office Internationale de l’Immigration). 

Le Rapport, intitulé «L’impact financier de l’immigration», met l’accent sur la contribution de la composante étrangère sur les caisses de l’Etat. 

En Italie, l’immigration est de plus en plus importante. D’un point de vue démographique, en 2015, les Italiens en âge de travailler représentaient 63,2%, tandis que les étrangers atteignaient 78,1%. 

Du point de vue économique, la richesse produite par les étrangers en termes de valeur ajoutée s’élève à 127 milliards euros (8,8% de la valeur ajoutée nationale), légèrement inférieure au chiffre d’affaires du « Groupe Fiat » (Exor: 136 milliards euros de chiffres d’affaires). Une valeur similaire aussi à la valeur ajoutée produite par le secteur allemand de la fabrication de véhicules. Cependant, tandis que dans ce secteur, la productivité par personne employée dépasse 135 000 euros, dans le cas des immigrants, la valeur ajoutée par personne employée est un peu plus de 50.000.

Le vrai problème semble donc être la productivité. Le taux d’emploi des étrangers est nettement beaucoup plus élevé que celui des Italiens, mais dans la plupart des cas (66%), il s’agit d’emplois peu qualifiés, qui ne sont que partiellement justifiées par le faible niveau d’éducation de la population étrangère. 

Cette situation se traduit par des écarts de salaire et de revenu très élevés entre la population étrangère et la population italienne, et donc également par des impôts plus bas payés. 

Rien que pour l’IRPEF, la différence de revenu personnel par habitant, entre les Italiens et les étrangers, est de 2.000 euros.

La migration continue cependant d’apporter des avantages au «Système Italie». 

L’un des premiers avantages de l’immigration, ce sont les cotisations de retraite versées par les travailleurs étrangers. Les cotisations de sécurité sociale ont atteint 10,9 milliards euros. En divisant le volume total des revenus par le montant moyen des pensions, on peut calculer que les contributions versées des travailleurs étrangers équivalent à 640.000 pensions italiennes. 

A cela, il faut ajouter ensuite les recettes totales de l’IRPEF (Impot sur le revenu des particuliers) payés par les contribuables étrangers (8,7% des contribuables au total) égal à 6,8 milliards euros. 

Est aussi significatif le développement de l’entrepreneuriat étranger. On compte un nombre total de 656.000 entrepreneurs immigrants et 550.000 entreprises  dirigées par des étrangers. Au cours des dernières années, tandis que les entreprises dirigées par des Italiens ont chuté (-2,6%), celles qui sont dirigées par des immigrants ont augmenté de manière significative (+ 21,3%). Ces entreprises contribuent, avec 96 milliards d’euros, à la création de 6,7% de la valeur ajoutée nationale.

En observant la dépense publique  que le Gouvernement Italien consacre à l’immigration, les secteurs les plus pertinentes sont la sécurité sociale et la sécurité. 

L’analyse des coûts standard met en évidence que le coût des étrangers est inférieur à 2% de la dépense publique

 

ITALIE – Trop d’argent sur le compte bancaire? Voici les risques

Combien coûte une « badante » (nounou) en Italie?