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WINNIE SELBY: Finaliste ghanéenne du Prix Cartier Women’s Initiative Awards 2014

Winning Winnie! 

La ghanéenne Winnifred Selby (19 ans) était, avec la sudafricaine Amy De Castro et la nigériane Achenoy Ichadaba, les 3 finalistes pour l’Afrique subsaharienne du prix Cartier Women’s Initiative 2014.

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La ghanéenne Winnifred Selby (19 ans) était, avec la sudafricaine Amy De Castro et la nigériane Achenoy Ichadaba, les 3 finalistes pour l’Afrique subsaharienne du prix Cartier Women’s Initiative 2014, dont la remise des récompenses a eu lieu le 16 octobre à Deauville, en France. L’Égyptienne Mariam Hazem, qui compétit dans la catégorie Afrique du Nord et Moyen-Orient complétait le quator d’Africaines participant à cette édition. C’est avec une assurance et un aplomb désarmants qu’elle se présente.

Winnifred Selby, surnommée « Winnie », 19 ans, dirige depuis 2 ans l’entreprise Afrocentric Bamboo. Basée au Ghana, celle-ci fabrique des vélos en bambou adaptés aux activités et aux reliefs ruraux du pays. Vendus à 100 dollars sur le marché local, ses vélos existent aussi en version haut-de-gamme, vendus 300 dollars, surtout à l’étranger (notamment aux Etats-Unis). « J’ai su dès l’âge de six ans que je serai entrepreneure sociale, c’est dans mon ADN, déclare Winnie. Elevée, avec mes 5 frères et sœurs par une mère célibataire, il a fallu très tôt se débrouiller. » 

Innovation 

Dans l’exercice, Winnie la ghanéenne excelle. D’entrée de jeu, la jeune femme explique que le concept du vélo en bambou n’est pas « nouveau » et qu’elle l’a juste « introduit » dans sa communauté, après avoir remarqué que le manque et l’inadaptation des moyens de locomotion limitaient la production des agriculteurs et fermiers, obligés de marcher des kilomètres pour vendre leurs produits.

Alors, en 2012, à 17 ans, la lycéenne décide de se lancer, avec 7 amis, dans la fabrication de vélos avec des tiges de bambou, « parce qu’il y en a beaucoup au Ghana ! Et même si les gens ne savent pas vraiment que cela a de la valeur, il est important d’en replanter au fur et à mesure pour lutter contre la déforestation« .

Trouver sa place

L’entreprise, qui dispose de sa propre plantation de bambou emploie aujourd’hui 42 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 320.000 dollars (252 000 euros), l’année dernière. Son carnet de commande, lui, est plein à ras bord avec plus de 4.000 commandes en attente.

À la question de savoir s’il n’est pas difficile de diriger une entreprise d’une quarantaine de personnes, lorsque l’on a que 19 ans, la jeune femme répond: « Non, pas du tout ! » Avant d’ajouter : « Je suis CEO de l’entreprise, je sais ce que je veux et où je veux aller. Et puis je suis très bien entourée, avec des personnes bien formées en management, en business etc…Chacun trouve sa place. »

Prochain défi: un vélo en bambou électrique, fonctionnant grâce à l’énergie solaire et aussi, une rentrée à l’université l’année prochaine pour, elle l’espère, un diplôme en… entrepreneuriat social.

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