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RUMBA CONGOLAISE: Perte de vitesse

« Ndombolo » pleure, « Coupé décalé » se recale!
La santé de la musique congolaise inquiète pas mal les mélomanes en Afrique de l’Est.
« Petit à petit, la musique ouest africaine devance celle de la R.D.Congo. L’écart est très avancé entre le « Ndombolo » des Congolais et le « Coupé-décalé » des Ivoiriens. Nous sommes vraiment en perte de vitesse en Afrique de l’Est« , indique un spécialiste de la rumba congolaise résident à Nairobi.

 

Les observateurs avertis constatent deux raisons fondamentales à la base de cette situation désastreuse de la musique congolaise.
Primo: l’absence criante des producteurs phonographiques et de spectacles qui ont tourné le dos à cette musique rongée par la piraterie.

Le seul et l’unique mécène qui par son sens élevé du patriotisme se donne corps et âme pour la promotion et la visibilité des artistes et de la musique congolaise au Kenya, c’est Jojo Mandiki Mapata (63 ans). Reconnu comme patron d’un établissement de ventes et achats d’immeubles, ce digne fils de la RD Congo s’est déguisé en mécène pour soutenir la culture de son pays sur le sol kenyan.

Egalement président de la diaspora congolaise à Nairobi, il produit sur scène plusieurs artistes congolais, toutes disciplines confondues, au niveau de l’Afrique. Mais, malheureusement, Jojo Mandiki  serait aux arrêts pour une affaire qui l’opposerait à un homme d’affaires français.

Plébiscité à plusieurs reprises, grâce à son soutien incontournable dans l’art, «Meilleur mécène de la culture congolaise» par le trophée « Nduleawards », organisé chaque année à Kinshasa par les chroniqueurs de musiques, le mécène Jojo Mandiki organise des grands spectacles de théâtre et de musique pour promouvoir la culture congolaise en Afrique de l’Est, précisément au Kenya et en Tanzanie. 

Secundo: le manque de promotion à travers les médias (TV, Radio, journaux ) kenyans et aussi de productions scéniques à Nairobi. A l’absence de Jojo Mandiki qui était habilité à faire le marketing de la rumba congolaise, les artistes congolais n’ont pas un représentant valable qui peut facilement prendre des contacts sérieux pour la diffusion de leurs chansons ou de leurs images sur les chaines de radio et télévisions.

La détention prolongée du mécène risque de porter un coup dur à l’essor de la rumba et du « Ndombolo » en Afrique de l’Est.
Des artistes avertis confirment par ailleurs que son arrestation constitue un manque à gagner non seulement pour lui et ses proches mais aussi pour la nation parce que, à travers la culture, le drapeau congolais flotte davantage au Kenya.
Werrason, Wazekwa, JB Mpiana, Ferré, Fally, Mbaliosombo, Tshala Muana et MG 30 regrettent que les projets artistiques qu’ils avaient entrepris avec Jojo Mandiki, ne soient plus exécutés à cause de la détention de ce partenaire. Ces stars la musique avec l’ensemble la diaspora congolaise de l’Afrique de l’Est réclament à l’unanimité sa libération.

Ce malheureux dossier profite aux Ivoiriens dont les médias, écrits et audiovisuels observent depuis des lustres un embargo sur les productions musicales congolaises. Plus longtemps il demeurera détenu, plus longtemps la musique congolaise croupira dans son triste sort.

S. Mabiala

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