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OMAR BOMBINO MOCTAR: Le Jimi Hendrix du Niger

Moctar, guitar star!

Omara Bombino Moctar, surnommé le « Jimi Hendrix du Niger », est né à Tidene, dans les environs d’Agadez le 1er janvier 1980, dans un campement Touareg.

altA l’âge de 10 ans, à la suite du déclenchement de la rébellion touarègue, Omar Bombino Moctar doit fuir sa région avec son père et de sa grand-mère. Ils se réfugient en Algérie. En 1997, Bombino peut revenir à à Agadez et commencer une carrière de musicien professionnel.

On l’avait découvert grâce à « Agamgam 2004« , son premier album officiel sorti par le défricheur label français Reaktion. En 2007, il se fait connaître grâce au réalisateur Hisham Mayet qui enregistre Bombino et son groupe durant une cérémonie de mariage. S’en suit la sortie d’un album, « Group Bombino – Guitars from Agadez, vol. 2« .

La tension est alors toujours vive au Niger où l’on assiste à une nouvelle rébellion des peuples touaregs. Le gouvernement interdit la guitare pour les Touaregs, l’instrument étant alors considéré comme symbole de la résistance. Deux musiciens du groupe de Bombino sont exécutés.

Le musicien doit s’exiler une deuxième fois, en janvier 2010, cette fois au Burkina Faso.
Le réalisateur Ron Wyman, ayant entendu des enregistrements audios de sa musique fait tout pour le retrouver. Et il lui propose de le produire. Bombino accepte et ils  sortent ensemble un album à Agadez.

Omara Bombino Moctar, le touareg est un drôle de personnage. Il aime les défis. Lui, l’homme des défis, par passion musicale se retrouve à Nashville dans les studios de la star américaine du rock indé, Dan Auerbach des Blacks Keys. Un parcours incroyable !

«Je viens du désert du Niger, et je suis parti jusqu’à Nashville pour enregistrer… Le mot ‘nomade’, ça correspond à mon histoire. Pour moi, être nomade, ce n’est pas vivre dans le désert, c’est aimer la liberté, être ouvert. Bien sûr qu’il y a une magie. Tous les musiciens, pas seulement touaregs, devraient aller jouer dans le désert la nuit, il en sort toujours quelque chose de bon. Ces chansons, c’était mon premier enregistrement, et la racine de tout ce que j’ai fait après. J’ai rejoué certaines de ces chansons sur les disques qui ont suivi.

Il parle sans fin de sa passion pour la musique et de l’aventure: «Je suis parti seul, sans rien dire à mes parents, sinon ils ne m’auraient pas autorisé. Le désert peut être dangereux, tu peux voyager plusieurs jours sans trouver d’eau, il faut être fort. Mais j’avais ma guitare avec moi, pendant ce voyage elle est devenue comme un ami, c’est avec elle que je parlais».

Derrière sa musique, il y aussi un message culturel très fort:  »même en studio au Tennessee, je voulais toujours parler de notre culture et dire au monde que nous sommes des éleveurs et non des terroristes ! On n’a rien à voir avec les djihadistes. Chanter, ça ne veut pas dire qu’on cherche les problèmes mais plutôt qu’on cherche à les résoudre!»

Discographie

– 2009 – Group Bombino – Guitars from Agadez, vol. 2 (Sublime Frequencies)
– 2011 – Agadez
– 2013 – Nomad (Nonesuch Records)

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