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NATTY JEAN: l’espoir d’une nouvelle jeunesse du reggae sénégalais

Reggae à régaler!

Le jeune reggaeman sénégalais, Natty Jean, encore peu connu du public de son pays de naissance, projette de se produire à partir de novembre à Dakar et dans certaines villes de l’intérieur du pays, en compagnie du groupe français Danakil, une occasion pour lui de faire valoir sa vision du reggae et de se faire une place sur la scène musicale sénégalaise.

altAdepte d’un reggae débarrassé des clichés et stéréotypes liés à ce style musical, Natty Jean a annoncé qu’il se produira avec le groupe français le 2 novembre à Saint-Louis et le 3 à Dakar, sur la scène de l’Institut français de Dakar (ex-CCF). Ils vont boucler cette mini-tournée par Ziguinchor où il se produira le 10 novembre.

Agé d’une trentaine d’années, Natty Jean, de son vrai nom Jean Paul Papa Lamine Sy, vient de mettre sur le marché son premier album, « Sant Yalla », sorti en mars dernier en France où il s’était finalement installé pour se donner de nouvelles perspectives, après des débuts difficiles dans son pays natal.

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« Le reggaeman, ce n’est pas forcément un rasta. Iil faut que les gens fassent la part des choses, ça n’a rien à voir. il y a des rastas qui ne font pas du reggae ou qui n’aiment pas du tout ce style musical et vice versa. Il faut que les gens arrêtent de voir ces clichés-là« , explique Natty Jean, qui a été très tôt influencé par le hip hop, comme la plupart des jeunes des SICAP, quartier de naissance de grandes figures actuelles du rap que sont Didier Awadi, Duggy Tee et d’autres artistes révélés par des groupes légendaires de années 1990-2000: Positive Black Soul, Pee Froiss ou encore Daara J.

Mais jusqu’en 2007, Natty n’arrivait pourtant pas à trouver sa voie et à vivre comme il le souhaitait sa passion du rap, un style incontournable, principalement dans ces années-là où le hip-hop se présentait comme une style plus apte à faire passer les messages révoltés et enflammés d’une jeunesse qualifiée à un moment donné de « malsaine ».

Pour partir sur de nouvelles bases, il quitte Dakar pour Bamako la même année. Bien lui en a pris, puisque dans la capitale malienne, il rencontre le producteur français Manjul, qui va le lancer et le faire rencontrer le groupe Danakil, en 2010, présent au même moment à Bamako où il enregistrait un album.

Entre Natty Jean et le Danakil, très vite, le courant passe, au point que les membres de ce groupe l’embarquent dans une tournée mondiale, en Europe et au Canada. Depuis, Natty Jean est devenu leur protégé. Ils le couvent et l’orientent comme ils peuvent, multiplient avec lui les concerts à Montréal (Canada), mais également dans plusieurs villes en France.

Inspiré et encadré, il enregistre également son premier album de 13 titres intitulé « Santa Yallah » et dont le reggae new roots, les accents africains et les influences dance-hall et rap contribuent à faire sa renommée auprès du public français.

« Dans cet album, je remercie Dieu de tout ce qui m’arrive, j’essaie d’envoyer des messages d’espoir et d’amour à mes compatriotes, des messages de persévérance pour ceux qui veulent percer et se faire respecter, loin des clichés misérabilistes trop souvent véhiculés par les Occidentaux », dit l’artiste, se disant également influencé par certains artistes jamaïcains dont Sizzla, Jah Mason ou Richie Spice.

Dans son nouvel album, Natty Jean plaide par ailleurs pour une autre politique au Sénégal et souhaite un changement de comportement et de mentalité des populations, pour qu’ils puissent arriver à revendiquer et à obtenir certaines choses de l’Etat et des gouvernants.

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