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Mineurs étrangers non accompagnés: impossible de les engager dans les clubs de foot en Italie!

Ils ont eu la force et le courage de traverser les forêts et les déserta, d’affronter la Méditerranée à bord d’une barge ou de passer une frontière cachée sous le plancher d’un camion. Une fois en Italie cependant, les mineurs non accompagnés ne peuvent pas jouer au football. 

Bien sûr, tant qu’il s’agit  de faire un petit match entre amis dans l’arrière-cour d’un centre d’accueil, aucun problème, mais pour entrer dans une vraie équipe, comme les milliers qui donnent un maillot à leurs pairs italiens, pas question. e parlez pas. En effet, la Fédération Italienne de Football (FIGC)  empêche d’engager les joueurs mineurs sans le consentement des parents, ce qui est impossible pour des gosses et adolescents étrangers dont le papa et la maman (quand ils en ont) se trouvent à des milliers de kilomètres. 

Le cas a été signalé par l’ASGI (Association d’Etudes Juridiques sur l’Immigration), demandant à la FIGC une modification de son règlement intérieur. Ce règlement découle de règles de la FIFA (Fédération Internationale de Football Amateur) instituées pour lutter contre la traite des joueurs mineurs, mais en fait, elle se transforme en une discrimination, qui est contraire aux lois italiennes et internationales. 

Les mineurs non accompagnés insérés dans le système d’accueil italien ne sont pas en réalité pas « seuls ». Ils ont en effet un tuteur, qui est assimilé à un parent, comme prévu par la Convention des Droits de l’Enfant, la loi italienne sur les placements et les adoptions et le Code civil. «Ce qui est demandé aux parents pour engager l’enfant dans un club sportif doit donc être référé au tuteur et à celui à qui il est confié», explique l’ASGI.  

La règle de la FIFA à laquelle se réfère la FIGC est discriminatoire: les mineurs étrangers non accompagnés sont en effet pénalisés par rapport aux mineurs italiens ainsi qu’aux mineurs étrangers ayant la famille en Italie. En plus, elle ne tient pas compte de la loi sur la «nationalité sportive» définitivement approuvée au Parlement, le 14 janvier, qui permet aux mineurs étrangers d’être inscrits au même pied d’égalité que les mineurs italiens, pourvu qu’ils soient arrivés en Italie, avant l’age de 10 ans. 

Il y a assez d’éléments afin que la FIGC revoie dans l’immédiat ses positions. Et fasse de sorte qu’enfin on puisse engager et faire aller sur le terrain des enfants et des jeunes qui ont déjà eu à surmonter des barrages beaucoup plus élevés et dangereux. 

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Elvio Pasca

 

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