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MADAGASCAR: Cour Electorale Spéciale – Les candidatures de Lalao, Deba et Rajoelina maintenues

Pas de ratures aux candidatures! 

La CES a déclaré irrecevables les 3 requêtes aux fins de révision de la liste des candidats à l’élection présidentielle.

altLe 21 mai, le Premier ministre Omer Beriziky avait saisi la Cour Electorale Spéciale aux fins de révision de la décision du 3 mai 2013 arrêtant la liste des candidats à l’élection présidentielle du 24 juillet. Une requête appuyée conjointement le 24 mai par le même chef du gouvernement; le président du «Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy» (FFM); le président du Comité de Suivi et de Contrôle de l’application de la Feuille de route (CSC); le président du Comité Militaire pour la Défense Nationale (CMDN); le ministre des Forces armées; et le ministre de la Sécurité intérieure. Le 4 juin, le président du FFM avait même transmis à la CES, la résolution de la réunion initiée par les 6 entités au CCI Ivato.

Arguments. Considérant que les trois requêtes tendaient à une même fin, à savoir la révision de sa décision du 3 mai dernier, la CES a décidé de les joindre pour statuer par une seule et même décision. Laquelle a été exprimée hier en une seule phrase: «Lesdites requêtes sont déclarées irrecevables».

Autrement dit, la CES a refusé de réviser la liste des candidats à l’élection du premier Président de la Quatrième République. Sont alors maintenues les candidatures de Andry Nirina Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Ignace Didier Ratsiraka. En tout état de cause, la CES n’a pas jugé utile de statuer sur le fond. Elle n’a pas tenu compte des arguments avancés dans les 3 requêtes qui se basaient sur le sommet de la Troïka de la SADC tenu le 10 mai dernier au Cap en Afrique du Sud qui avait demandé aux 3 candidats susnommés de se retirer.

Cas de force majeure. La requête invoquait également la communication faite le 16 mai dernier par le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, Ramtane Lamara qui a rappelé que la Charte africaine sur la Démocratie, les Elections et la gouvernance qui est contre les candidatures de personnes ayant contribué ou bénéficié d’un changement anticonstitutionnel. Et de se référer aussi à la déclaration de la Haute Représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, Catherine Ashton. Cette dernière ayant fait savoir que «ces candidatures modifient le contexte des élections et vont pour certaines à l’encontre d’engagements pris». Brandissant ainsi la menace de suspension du financement des élections par l’Union Européenne. D’après les requérants, ces prises de position de la communauté internationale «constituent indiscutablement un cas de force majeure, laquelle si on n’arrive pas à la surmonter à temps et de manière appropriée, sera annonciatrice d’un danger imminent pour la sortie de crise, pour le retour à la normalité constitutionnelle».

Conseil spécial. Face à tous ces arguments, la CES de rappeler tout simplement que «les arrêts, avis et décisions de la Cour de céans ne sont susceptibles d’aucune voie de recours». Et ce, dans sa décision rendue dans la matinée d’hier dont la teneur a été évoquée par le président de la Transition lors du conseil des ministres qui s’est tenu l’après-midi à Iavoloha. «En présence du Premier ministre Omer Beriziky ainsi que de la quasi-totalité des membres du gouvernement de transition d’union nationale», selon le communiqué de presse habituel. Avant de faire savoir qu’un conseil de gouvernement spécial va se tenir ce jour «pour prendre les décisions idoines, édictées par les textes en vigueur, suite à cette décision n°06 adoptée par la CES». Andry Rajoelina a d’ailleurs exhorté le gouvernement «à déployer tous les efforts nécessaires et à parler un même langage (… ) pour faire sortir le pays de la crise».

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