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LIBYE: Extradition Saadi Kadhafi – Quelle monnaie d’échange pour un si précieux colis?

Extrahison? 

La nouvelle est tombée, jeudi 6 mars. «Saadi Kadhafi a été remis au gouvernement libyen le 6 mars, il est arrivé en Libye et est aux mains de la police judiciaire». C’est ce qu’indique Tripoli dans un communiqué laconique qui sonne la fin de l’exil doré du fils de Mouammar Kadhafi, en même temps que sa descente aux enfers.

altDéjà, sur sa page Facebook, la brigade révolutionnaire de Tripoli a publié une série de photos montrant le prisonnier agenouillé sur un matelas à même le sol, tandis qu’un garde lui rase la barbe et le crâne, sans doute avant de le jeter dans un cachot semblable à celui dans lequel croupit depuis de longs mois son frère aîné Seïf al Islam.

L’accueil plutôt brutal du fils du Guide constitue une entrée en matière plus que singulière pour les autorités judiciaires libyennes qui s’étaient pourtant engagées à traiter le fugitif venu par colis express de Niamey «conformément aux normes internationales sur le traitement des prisonniers». Il faut bien dire que là, on est très loin des normes internationales en ce qui concerne notamment les traitements humiliants ou dégradants.

Pourtant Saadi Kadhafi, accusé de s’être emparé de biens par la force et l’intimidation alors qu’il dirigeait la fédération libyenne de football, semblait à l’abri des poursuites engagées contre lui par son pays, lui qui avait trouvé refuge depuis septembre 2011 au Niger. Un havre de paix que n’aurait quitté l’ex-international pour rien au monde, surtout que son hôte avait assuré héberger l’un des derniers fils Kadhafi encore en liberté pour des raisons humanitaires. Les multiples demandes des autorités de transition et la «notice rouge» émise par Interpol pour réclamer son arrestation n’y avaient rien changé. Niamey n’en démordait pas, redoutant le sort qui aurait pu lui être réservé dans un pays qui se cherche encore.

Certes, quelques mois après son arrivée au Niger, le trop remuant fugitif était sorti de sa réserve, promettant son retour au pays, à la tête de sa propre intifada. Mais l’incident étouffé dans l’œuf n’avait valu qu’une simple tape à son auteur placé en résidence surveillée et coupé de tout moyen de communication.

Mais alors qu’est-ce qui a changé depuis? Qu’est-ce qui a bien pu pousser Niamey à livrer l’homme à ses poursuivants, sachant qu’il risquait gros et pire encore. En attendant d’en savoir plus sur les dessous de cette affaire, on devra se contenter d’espérer que conformément à leur promesse, les autorités libyennes traiteront leur illustre captif «conformément aux normes internationales sur le traitement des prisonniers» et que surtout, surtout, celui-ci bénéficiera d’un jugement équitable.

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