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LEOPOLD SEDAR SENGHOR: Il y a 12 ans déjà! Hommage au Père de la Nation sénégalaise!

Sans égal au Sénégal!

Le 20 décembre 2013, le Sénégal se souvient du premier chef d’Etat, Léopold Sédar Senghor, décédé le 20 décembre 2001, à Verson, en Basse Normandie, (France). Lors de sa retraite, le 1er janvier 1981, le président Senghor s’était installé en France.

altPremier chef d’Etat sénégalais à diriger le pays après l’indépendance, le président Senghor fut un leader politique charismatique qui a marqué son passage à la tête du pays. Véritable symbole majeur de la Francophonie en Afrique, Léopold Sédar Senghor – avec Hamani Diory du Niger, Habib Bourguiba et Norodom Shihanouk – est l’un des pionniers de l’Agence de coopération culturelle et technique (Acct), ancêtre de l’actuelle Organisation internationale de la Francophonie (Oif), dirigée par son successeur, Abdou Diouf. C’est au Sénégal qu’il a fait ses études à la mission catholique de Ngazobil, puis à Dakar, chez les Pères maristes et au Lycée Van Vollenhoven devenu Lamine Guèye.

A Paris, il poursuivit ses études supérieures au lycée Louis Le Grand et à la Sorbonne. Agrégé de grammaire en 1935, il enseigna à Tours, tout en suivant les cours de linguistique négro-africaine à l’Ecole pratique des hautes études et à l’Institut d’ethnologie de Paris. Mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1939, il est fait prisonnier dès juin 1940, puis réformé pour maladie, deux ans plus tard. L’année 1945 fut un cap important dans la vie de Léopold Sédar Senghor, car elle marque le début de sa carrière politique. Député du Sénégal, en 1946, il occupa diverses fonctions au Conseil de l’Europe, à l’Unesco et à l’Onu. Il devint secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil dans le Cabinet d’Edgar Faure, entre 1955 et 1956, et ministre-conseiller du gouvernement de la République française, en 1959.

De retour au Sénégal, il est élu maire de Thiès, en 1956, avant d’être élu premier président de la République du Sénégal, en 1960. Poste qu’il ne quitta que le 31 décembre 1980.

Homme de lettres, le président Senghor est l’auteur de nombreux ouvrages de poésie et d’essais. A maintes reprises, il sera primé à travers le monde lors de ses voyages et recevra notamment la médaille d’or de la langue française.

Homme politique, il a dirigé le Bloc démocratique sénégalais (Bds), après avoir quitté la Sfio de Lamine Guèye, son parrain. Plus tard, il fonda, avec ses amis, l’Union progressiste sénégalaise (Ups), devenue Parti socialiste (Ps). Docteur Honoris Causa de 37 universités, Léopold Sédar Senghor fut élu à l’Académie française, en 1983, deux ans après son départ du pouvoir. Ses funérailles, organisées à Dakar, en décembre 2001, furent grandioses, avec une forte présence de personnalités du monde.

Ce poète et académicien était le premier président du Sénégal

Le 20 décembre 2001, le premier président de la République du Sénégal s’est éteint à l’âge de 95 ans. Retour sur le parcours du premier africain agrégé de grammaire et un des porteurs du mouvement de la Négritude.

Léopold Sédar Senghor commença ses études au Sénégal, d’abord chez les Pères du Saint-Esprit à Ngazobil, puis à Dakar au collège-séminaire et à l’école laïque. Il est déjà passionné de littérature française. Une fois son baccalauréat en poche, il obtint une bourse pour poursuivre ses études supérieures en France qu’il rejoint en 1928. Cela marquera le début de « seize années d’errance », selon ses dires.

Il sera tout d’abord étudiant à la Sorbonne, mais très vite découragé, il poursuivra en Hypokhâgne et Khâgne à Louis-le-Grand où il prépare le concours d’entrée à l’École normale supérieure. Il y rencontre Aimé Césaire pour la toute première fois. Après un échec au concours d’entrée, il décide de préparer l’agrégation de grammaire qu’il obtint en 1935, après une première tentative non couronnée de succès. Il débute sa carrière d’enseignant au lycée Descartes à Tours. Mais en 1939, Senghor est enrôlé comme officier de l’armée française dans la 59e division d’infanterie coloniale. Un an plus tard, il est arrêté et fait prisonnier par les Allemands. En 1942, il est libéré, pour cause de maladie. Il reprend ses activités d’enseignant et participe à la résistance dans le cadre du Front national universitaire.

Au cours d’un de ses voyages de recherche sur la poésie sérère au Sénégal, le chef de file local des socialistes, Lamine Guèye lui propose d’être candidat à la députation. Senghor accepte et est élu député de la circonscription Sénégal-Mauritanie à l’Assemblée nationale française sous la bannière de la section africaine de la Section française internationale ouvrière (Sfio). Bientôt des divergences apparaissent entre les deux hommes. Senghor quitte ce parti et fonde, en 1948, avec Mamadou Dia le Bloc démocratique sénégalais (Bds) qui remporta les élections législatives de 1951. Réélu député en 1951 comme indépendant d’Outre-mer, il est secrétaire d’État à la présidence du Conseil dans le gouvernement Edgar Faure de mars 1955 à février 1956. Par la suite, il devient maire de Thiès en novembre 1956, puis ministre conseiller du gouvernement Michel Debré, du 23 juillet 1959 au 19 mai 1961.

Il fut aussi membre de la commission chargée d’élaborer la constitution de la Cinquième République, conseiller général du Sénégal, membre du Grand Conseil de l’Afrique occidentale française et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. En fervent défenseur du fédéralisme, il décide de former, à la veille de l’indépendance, avec Modibo Keïta, l’éphémère Fédération du Mali avec l’ancien Soudan français (l’actuel Mali). Les deux fédéralistes se partagent les responsabilités. Senghor assure la présidence de l’assemblée fédérale. Modibo Keïta prend la présidence du gouvernement. Les dissensions internes provoquent l’éclatement de la Fédération du Mali. Le 20 août 1960, le Sénégal proclame son indépendance et le 22 septembre, Modibo Keïta proclame l’indépendance du Soudan français qui devient la République du Mali. Élu le 5 septembre 1960, Senghor préside la toute nouvelle République du Sénégal.

Il démissionne de la présidence, avant le terme de son cinquième mandat, en décembre 1980. Sous sa présidence, le Sénégal a instauré le multipartisme. Il est élu à l’Académie française le 2 juin 1983, au 16e fauteuil, où il succède au duc de Lévis-Mirepoix. Le 20 décembre 2001, Léopold Sédar Senghor décède à l’âge de 95 ans, à Verson, en Normandie. Il est enterré au cimetière de Bel-Air.

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