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«AN AFRICAN CITY»: Le «Sex and the City» africain

Africiak! 

Dans la quantité des web-séries projetées lors du Marseille Webfest, « An African City » se distingue de par sa provenance : l’Afrique. Mais c’est aussi une joyeuse liberté de ton, directement inspirée de la série américaine « Sex and the City« , qui dénote et réjouit. Sa productrice Millie Monyo  explique l’histoire de cette web-série entièrement américano-africaine. 

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Sa productrice Millie Monyo  explique l’histoire de cette web-série entièrement américano-africaine. «J’ai rencontré Nicole Amarteifio il y a deux ans, elle travaillait sur le projet d’An African City au Ghana sans trop savoir comment le réaliser. J’ai décidé d’y participer et j’ai voulu parler de nous : la génération de ceux qui reviennent à la maison au Ghana après avoir fait des études aux Etats-Unis». 

Pour Millie Monyo, ce volet de l’histoire est très important : « On veut être honnête avec chacune de nos histoires, ces histoires de filles qui reviennent au pays… » Nicole n’a pas quitté son travail aux Etats-Unis dans le marketing. Elle a produit la série par passion. « Je vis entre New York et le Ghana. Ces deux pays sont ma maison, c’était important de faire vivre cela dans la série. »

Beaucoup d’imagination et des tranches de vie 

Ces deux jeunes filles se sont accrochées à la référence d’écriture quasi classique maintenant des séries américaines : Sex and the City. Pour elles, c’était même comme un challenge : « Nous adorions « Sex and the city », c’était notre show favori, raconte Millie Monyo. Nous voulions en faire une version africaine. Nous voulions savoir ce à quoi cela ressemblerait si nous en étions les personnages… » Alors pour l’écriture, c’est souvent beaucoup d’imagination, mais parfois aussi des tranches de vie : « Nicole Amarteifio a écrit toute la série, mais on en a parlé aussi à nos amies qui nous racontaient alors leurs histoires. Et le jour suivant parfois, c’est leur tranche de vie qui se retrouvait filmée. Pour la saison 1, c’est un peu nos histoires qui sont racontées… »

« Tout est filmé avec des stylistes africains » 

La thématique de la web-série est africaine, on est transporté au Ghana mais aussi un peu dans n’importe quelle capitale africaine. An African City fait donc la part belle aux couleurs, aux sons et à cette ambiance authentique. « Nous voulions montrer le côté africain. Rester proche de l’Afrique : sa musique et ses vêtements.

Pour la saison 2, nous espérons filmer ailleurs qu’à Accra aussi, pour montrer que c’est une histoire africaine universelle. » Car tout comme la série américaine Sex and the City est le reflet de la mode d’une ville et de son atmosphère, An African City a puisé dans les mêmes codes, mais en faveur des créateurs africains : « Tout est filmé avec des stylistes africains… Les imprimés sont africains et les tenues aussi. On a tout ce qu’il faut en Afrique, certaines personnes l’oublient trop souvent. »

Le succès est vite arrivé, « on est approché par Canal Plus pour la saison 2 et on aura des sous-titres en français, ce qui est super. Une chaîne africaine veut également faire une production sur les coulisses du tournage, mais on n’est pas sûr de vouloir tout leur montrer ! », s’amuse-t-elle. « Au Nigeria, il y a Nollywood, c’est une énorme industrie cinématographique. Au début, on n’était d’ailleurs pas certain de réussir au Ghana. Mais on a trouvé ce que l’on souhaitait, certaines personnes faisaient des allers et retours entre le Ghana et le Nigeria et étaient formées comme il fallait. »

« On a coupé le budget de moitié » 

Malgré certains obstacles juste avant le début du tournage, « j’avais un investisseur qui devait nous aider, mais à la dernière minute il nous a laissées tomber. On a coupé le budget de moitié, demandé l’aide d’amis et de la famille. Et on s’y est mis. » Millie Monyo est très contente des réactions vis-à-vis de sa web-série qui surfe parfois sur la provocation : « On avait un peu peur des réactions africaines sur certains sujets assez crus, mais la plupart des gens apprécient. Ils disent que ce sont des conversations que les gens ont tout le temps ! »

Web-série : « C’est le format idéal ! » 

Le format web-série convient parfaitement à cette jeune génération qui ne s’accorde pas de barrière artistique autant en production qu’en mode de diffusion, et la série ne s’est pas trompée : « Au Ghana, quand on a vu que les gens utilisaient leur téléphone pour regarder les shows, on s’est dit que c’était la meilleure façon de diffuser notre web-série. » Et d’ajouter : « Ils sentent que c’est pour eux. On peut le diffuser partout, c’est le format idéal ! »

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