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JEAN SIMONE SOUDANI: Le roi des cocktails de Rome

Soudani, le Soudanais! 

C’est lui qui prépare les drinks dans l’un des bistrots les plus à la mode de la java romaine. «C’est comme la cuisine. Il y a la recette, mais j’ai toujours ajouté une touche personnelle ».

Qui va souvent jusqu’aux petites heures entre la Place Navona et alentours, sait de qui il s’agit: Jean-Simone Soudani, 35 ans, d’origine soudanaise et né à Rome, est le barman du «Bar del Fico » l’un des bistrots les plus à la page et renommés de la capitale italienne.

altQuel a été ton parcours en Italie? As-tu toujours fait le barman?

Le destin m’a amené à travailler très tôt et, avec douleur, je n’ai pas pu continuer mes études. J’ai fait toutes sortes de petits boulots: de serveur à garçon à serveur, passant par la production musicale. J’ai pu cultiver ma passion pour la musique, j’ai étudié pendant 4 ans la guitare classique, dans une école expérimentale Quelques années plus tard, avec un ami, j’ai fait monté un projet auquel je tenais énormément: nous avons ouvert un studio d’enregistrement. Ça a été un excellent investissement et tout s’est très bien passé pour quelques années. Malheureusement, c’est un projet que j’ai dû abandonner, la clientèle devenait rare et on n’arrivait plus à supporter les coûts de gestion. A contrecœur, on a décidé de vendre le matériel et j’ai dû tout recommencer à zéro.

Tu nous racontes ton premier cocktail?

Les gérants de  » Freni e Frizioni », le bistrot du quartiewr romain Trastevere locale, sont de très bons amis et ils m’ont donné l’opportunité de travailler avec eux. Je peux dire que je connais très bien le travail derrière le comptoir. Au début, j’étais un glasswhasher, puis un peu par curiosité et un peu pour le fun, j’ai commencé à faire mes premiers cocktails et petit à petit, d’un drink à l’autre, je suis devenu un vrai barman.

Je dois dire que faisant ce travail, j’ai découvert que j’avais un certain talent à entretenir et divertir les clients, je me suis senti porté vers ce type de boulot. Certes, c’est pas facile de cultiver d’autres intérêts parce que les horaires de barman sont très difficiles à concilier avec une vie diurne régulière: Je commence à travailler à 18h et je débloque à 2h du matin.

C’est comment un barman immigré dans un bistrot fameux de Rome?

Ce que j’aime le plus dans ce travail, c’est de voir le visage des clients satisfaits quand ils goûtent mon cocktail. Pour moi préparer un drink, c’est comme la cuisine. Il y a la recette, mais j’essaie toujours d’ajouter une touche personnelle pour le rendre unique et spécial. J‘aime bien utiliser les fruits qui donnent des saveurs douces et délicates à mes petits chef-d’œuvres.

Comment es-tu arrivé à bosser au « Bar del Fico »?

Après avoir bossé dans différents coins de la ville, je me suis retrouvé au«  Bar del Fico. Je me suis tout de suite senti à mon aise, tant avec le personnel qu’avec la clientèle qui est principalement touristique. En effet, dans d’autres bistrots disons à la mentalité un peu plus « provinciale », un black derrière le comptoir, ça créait une surprise. C’est une des raisons pour lesquelles il m’arrive souvent de vouloir bouger vers certaines capitales européennes. Je suis célibataire endurci, il n’y a rien qui me retient ici.

Samia Oursana

 

 

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