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ITALIE: La démission de Silvio Berlusconi

Le nouveau Premier ministre italien est Mario Monti.

Le scénario était écrit depuis plusieurs jours. Ils s’est déroulé sans fausses notes, samedi 12 novembre, aboutissant au départ du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, qui a officiellement remis sa démission au président Giorgio Napolitano.

 

Le président Giorgio Napolitano devrait rapidement nommer l’ex-commissaire européen Mario Monti à la tête d’un gouvernement de coalition. M. Monti a été nommé, mercredi, sénateur à vie, un décret inattendu qui a préparé le terrain à sa désignation à la tête du gouvernement. M. Napolitano, qui a demandé aux partis politiques d' »agir avec responsabilité« , doit mener des consultations avec les formations politiques – que lui impose la Constitution, mais qu’il devrait mener au pas de charge – en vue de la formation d’un gouvernement qui bénéficie du plus large soutien possible, y compris l’actuelle opposition de gauche et les centristes.

Le camp de Silvio Berlusconi se déchire sur la position à adopter vis-à-vis d’un gouvernement « technique » ou « technico-politique« . Un député du PDL a indiqué, peu avant la démission de son leader, que son parti était prêt à soutenir un nouveau gouvernement dirigé par Mario Monti à condition qu’il s’en tienne à l’application des réformes décidées avec l’Union européenne. L’opposition de gauche et centriste a également apporté son soutien à un « gouvernement d’urgence et de transition », même si quelques voix discordantes se font entendre aussi dans ce camp.

En revanche, la Lega Nord, membre de l’ancienne majorité, s’est dit prête à passer à l’opposition et réclame des élections anticipées, alors que les prochaines législatives sont prévues en 2013. M. Berlusconi lui-même, qui a pourtant donné ouvertement son soutien à Mario Monti la semaine dernière, a laissé entendre samedi, avant sa démission, que son camp avait encore son mot à dire. « Nous sommes en mesure de débrancher la prise quand nous voulons« , a-t-il lancé devant ses troupes.

Samedi après-midi, la Chambre des députés avait définitivement adopté à une large majorité (380 pour, 26 contre) les mesures d’austérité promises à l’Union européenne pour réduire la dette et relancer la croissance, ouvrant la voie à la démission de Silvio Berlusconi. Ensuite, un conseil des ministres s’est tenu, lors duquel M. Berlusconi a confirmé sa démission, remerciant ses « collègues de gouvernement ».

L’enveloppe de mesures promises à l’UE, baptisée « Loi de stabilité financière », porte notamment sur des cessions d’actifs publics, les retraites, les libéralisations, la simplification des procédures administratives ou les incitations à l’embauche. La réforme du marché du travail, également promise et destinée à faciliter les licenciements, ne fait en revanche pas partie de ce paquet de mesures et doit être adoptée dans un deuxième temps, après négociation avec les partenaires sociaux.

 

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