France-à-fric…oter?
Alors que François Hollande patauge toujours dans les profondeurs des sondages de popularité en France, il peut encore prétendre être indispensable pour l’Afrique. C’est bien connu, «nul n’est prophète chez soi». En Afrique où l’on continue d’attendre l’émergence d’Etats véritables et de vrais leaders, il n’est pas difficile de séduire.
Depuis que le président français a réalisé l’exploit de déclencher cette fameuse «Opération Serval» qui a sauvé le Mali et probablement toute l’Afrique de l’Ouest des griffes des djihadistes, François Hollande peut aussi se prévaloir du qualificatif de «sauveur de l’Afrique». Et voilà qui lui donne des ailes pour organiser le prochain sommet des chefs d’Etats de France et d’Afrique sur «la sécurité et la lutte contre le terrorisme en Afrique».
Rien que ça! Il a suffit que l’armée française neutralise quelques «fous d’Allah» au Nord-Mali pour que l’Elysée regarde désormais tous les maux de l’Afrique sous le prisme du terrorisme.
Comme si le continent ne souffrait pas tout autant de malgouvernance de la plupart de ses Etats, de déficit de démocratie et d’une économie trop rivée sur l’exportation de matières premières?
Mais après tout, Hollande a peut-être raison. Lorsque des armées africaines sont incapables de donner la riposte nécessaire aux djihadistes, on peut évidemment croire qu’il faut les aider à le faire.
Et puis, ça fait longtemps que durent les conflits que connaissent plusieurs régions du continent. Des conflits dont les origines sont liés à la malgouvernance sous toutes ses formes. Et pour lesquels, on appelle presque toujours l’extérieur au secours.
