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FRANC CFA: Le débat est ouvert sur l’avenir de la monnaie africaine francophone

CFA à effacer?

La réunion des ministres des Finances de la zone Franc vient de s’achever à Paris. Lors de la conférence de presse qui a clôturé les échanges vendredi 2 octobre, la question du franc CFA a été posée.

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Dans un contexte où des voix s’élèvent pour critiquer cette monnaie arrimée à l’euro, la sortie du ministre français des Finances et des Comptes publics est venue relancer le débat autour de ce sujet: «La zone Franc, ce n’est pas une zone figée, c’est une zone qui est dynamique. Et s’il y a de la part des uns et des autres au niveau académique ou politique des propositions d’évolutions, nous en discuterons tous ensemble avec cet esprit de respect et d’égalité», a confié Michel Sapin.

La récente déclaration du président tchadien sur le sujet n’est pas restée sans effet. «Le président Idriss Deby Itno n’a pas dit qu’il voulait quitter la coopération. Il a dit qu’il fallait à un moment donné adapter les choses au temps. Les pays africains sont indépendants. L’arrimage à telle ou telle monnaie dépend des Etats. Ces Etats sont libres d’entrer ou de sortir», a déclaré à son tour Lucas Abaga Nchama, le gouverneur de la BEAC.

Autre personne interrogée, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France. «Le fait que la zone franc procure un filet de sécurité financière, c’est un mécanisme de solidarité, de soutien. C’est aux pays africains effectivement de juger. Et jusqu’ici, ils ont jugé que c’était un bon mécanisme. Ce n’est pas quelque chose de figé, ça a beaucoup évolué au cours du temps», a-t-il déclaré.

Tiémoko Meylet Koné de la BCEAO s’est aussi exprimé sur le sujet: «Ce n’est pas une camisole qui est portée par les Africains. Quand il y a des perspectives d’évolution, elles sont discutées et mises en œuvre. A chaque fois que le besoin se fait sentir, nous avons des discussions dans ce cadre et ça amène à bouger certains choses qui sont peut-être importantes pour l’opérationnalisation et la gestion quotidienne».

Depuis 1945, la France garantit la parité du Franc CFA et sa convertibilité en échange du dépôt de 50% des réserves de change des 16 pays africains concernés. Maintenant que le débat est relancé, quel devrait être la posture des Etats africains ? Que gagneraient-ils à revoir les termes de l’accord, puisqu’ils sont libres de le faire ? Le projet de monnaie unique africaine est-il réellement la solution ? CT a approché quelques économistes et experts financiers camerounais. Ils livrent ici leurs réflexions sur la question.

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