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FATEN HAMAMA: L’Égypte dit adieu à « la grande Dame de l’écran arabe »

Elle fut l’épouse d’Omar Sharif! 

Faten Hamama a été inhumée dimanche 18 janvier au Caire. Plus de 2 000 personnes sont venues faire leurs adieux à l’icône du cinéma égyptien, qui s’est éteinte la veille à l’âge de 83 ans. 

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Son sourire éclatant avait dépassé les frontières de l’Égypte. Décédée samedi 17 janvier à l’âge de 83 ans, Faten Hamama a été inhumée dimanche au Caire. Outre sa famille, de nombreux acteurs et actrices égyptiens ont assisté à ses funérailles dans un quartier huppé du sud-ouest de la capitale. La famille de l’actrice emblématique de l’âge d’or du cinéma égyptien n’a pas donné de précisions sur les causes de son décès. Selon l’agence égyptienne officielle Mena, il s’agissait d’un « problème de santé soudain ».

Plus de 2 000 admirateurs, dont certains en pleurs, s’étaient massés autour de la mosquée pour faire leurs adieux à celle que l’on surnommait « la grande dame de l’écran arabe ». Nombreux sont ses compatriotes qui lui vouent admiration et affection, eux qui l’ont vu grandir. Faten Hamama a seulement 9 ans lorsqu’elle apparaît pour la première fois au cinéma aux côtés d’une autre légende, le musicien Mohammed Abdel Wahab, dans le film « Jours heureux« .

Apparue dans une centaine de films, l’icône du cinéma égyptien a travaillé avec certains des plus grands réalisateurs égyptiens, dont Youssef Chahine. Sa carrière a connu son apogée entre les années 1950 et 1970. Elle a joué aussi bien dans des comédies romantiques, notamment aux côtés du célèbre chanteur Abdel Halim Hafez, que dans des films engagés, dénonçant les inégalités sociales ou défendant les droits des femmes.

Son film « Je veux une solution » (1975), qui narre le parcours de combattant d’une Égyptienne tentant d’obtenir le divorce de son mari, avait d’ailleurs permis une révision de la législation pour permettre aux femmes de demander le divorce.

On ne peut par ailleurs évoquer la carrière de Faten Hamama sans l’associer à celle d’une autre star du cinéma égyptien, Omar Sharif, avec qui elle a maintes fois partagé l’affiche. Les deux acteurs se rencontrent en 1954 sur le tournage du film « Ciel d’enfer » de Youssef Chahine, qui est présenté au Festival de Cannes. Faten, déjà très célèbre, est alors mariée au réalisateur égyptien Ezzedine Zoulfocar dont elle a une fille, Nadia. Elle s’éprend alors du jeune premier qui s’appelait encore Michel Shalhoub. Pour l’épouser, ce dernier se convertit à l’islam et prend le nom d’Omar Sharif.

Le couple, qui s’est marié en 1955, a par la suite divorcé en 1974, au moment où l’acteur, déjà célèbre en Égypte, lançait sa carrière à Hollywood. Ensemble, ils ont un fils, Tarek. Omar Sharif a toutefois toujours évoqué Faten Hamama comme le seul amour de sa vie. Ils forment jusqu’à ce jour l’un des couples les plus glamours et les plus charismatiques du cinéma égyptien. Ils avaient notamment joué ensemble dans « Le Fleuve de l’amour » (1961), une adaptation du célèbre roman de Léon Tolstoï « Anna Karenine », ou encore dans « La Anam » (Je ne dors pas).

Cette élégante brune, célèbre pour sa grâce et sa douceur, était connue pour sa modestie et la discrétiion qu’elle entretenait sur sa vie privée. Après son divorce d’Omar Sharif, elle s’était remariée avec un médecin, Mohamed Abdel Wahab.

Plusieurs fois récompensée pour sa carrière prolifique, elle avait été choisie en 1996 comme « l’actrice la plus importante du pays » durant la commémoration du centenaire de la naissance du cinéma égyptien.

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