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EGYPTE: Lourd bilan dans les affrontements entre pro et anti-Morsi

Take… « Caire »!

La tension est montée d’un cran dans les événements survenus en Égypte. Des pertes en vie humaine et des blessés graves sont relevés dans des affrontements entre pro et anti-Morsi, survenus aux abords du palais présidentiel.

altDes milliers de partisans du président égyptien, Mohamed Morsi, sont entrés, mercredi 5 décembre, en confrontation avec les opposants pour essayer de les déloger des abords du palais présidentiel, ouvrant la voie au scénario du pire. Le bras de fer entre le Président Morsi et ses contestataires ne trouve donc pas de dénouement et le risque de confrontation menace désormais la stabilité de l’Egypte.

Les manifestants stationnaient devant le palais présidentiel au Caire, depuis plusieurs jours, protestant contre des décisions de Mohamed Morsi jugées antidémocratiques. Cette nouvelle crise égyptienne est d’une ampleur sans précédent depuis la révolte ayant conduit à la chute du régime Moubarak. Des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux membres de l’opposition laïque et de gauche, assiègent le palais présidentiel dont les murs sont désormais recouverts de graffitis anti-Morsi. Ce qui ne s’était jamais produit même pendant la révolution de début 2011. Ces manifestations demeurent les plus importantes d’une série de mobilisations contre Morsi, le premier chef d’Etat réellement élu.

Les Égyptiens, tentent à travers la mobilisation, de prouver qu’il existe bien une troisième voie entre islamisme et tenant de l’ancien régime. Les protestataires rejettent violement le décret du 22 novembre, élargissant les pouvoirs du raïs et lui permettant de soumettre à un référendum le 15 décembre un projet de constitution, dont les libéraux, chrétiens et partis de gauche ont boycotté la rédaction. Ce projet de constitution est dénoncé par l’opposition comme mettant en péril certains droits fondamentaux, dont la liberté d’expression, et d’ouvrir la porte à la censure et ses dérives autoritaires. Un débat exacerbé est également en cours dans la presse du pays qui fait un forcing inédit.

«Avertissement final, la présidence assiégée» titrait le quotidien Al-Chourouq, tandis que le journal indépendant Al-Watan a évoqué une «Révolution sur le palier du président». Des centaines d’autres opposants anti-Morsi passent la nuit sur la place Tahrir, sous des dizaines de tentes. Les protestataires ont affirmé qu’ils ne quitteraient pas les lieux tant que Morsi n’aurait pas renoncé aux pouvoirs élargis qu’il s’est attribués. Face à cette crise, la pire depuis son arrivée au pouvoir en juin, Morsi tente de trouver une issue. Il affirme que ces mesures sont destinées à accélérer une transition dangereuse si elle perdure.

Le «Front de Salut National», dirigé par des figures de l’opposition dont Mohamed El Baradei et l’ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa, ont appelé Morsi à annuler le décret et le référendum, pour l’intérêt de l’Egypte. Ils l’ont invité à former une nouvelle commission constituante plus représentative de la société égyptienne.

Le décret présidentiel avait notamment mis à l’abri de tout recours en justice les décisions du président et la commission constituante, accusée d’être largement dominée par les islamistes. Cela a exacerbé les divisions entre les partisans, principalement islamistes, de Morsi et les opposants.

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