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CRISE BURKINABÉ: Transition civile – La Charte finale adoptée

A l’orée de l’après-Compaoré! 

Un pas important vient d’être franchi dans la mise en œuvre d’une transition civile au Burkina Faso, après la démission du président Blaise Compaoré, le 31 octobre dernier.

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Un pas important vient d’être franchi dans la mise en œuvre d’une transition civile au Burkina Faso, après la démission du président Blaise Compaoré le 31 octobre dernier. En effet, partis politiques, organisations de la société civile et forces armées, ont trouvé un consensus autour de la Charte devant regir ladite transition, le jeudi 13 novembre 2014, après un huis-clos qui a duré plus de trois heures. Selon le professeur Luc Marius Ibriga de la société civile, les divergences se situaient surtout au niveau de l’article 12 portant sur le Conseil national de transition qui se veut un organe délibératif. Il est composé de 90 membres. La Charte consensuelle attribue 30 postes aux partis politiques affiliés au Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), 25 postes pour les organisations de la société civile (OSC); la partie militaire s’en tire avec 25 postes contre 10 pour les autres partis politiques c’est-à-dire l’ex-majorité.

«Mais le véritable consensus dégagé, est que les forces de défense et de sécurité ont accepté le caractère civil de la transition, dans la mesure où l’on retourne dans la république ou l’armée est sous le commandement d’un civil», souligne M. Ibriga. Quant au collège chargé de la désignation du président, sa clef de répartition est la suivante: 5 membres pour le CFOP-BF, 8 membres au compte des religieux et coutumiers, 5 au compte des OSC et 5 membres militaires.

Les procédures de désignation du président restent, elles, inchangées. Pour le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, cette Charte adoptée à l’unanimité des participants marque la fin d’un jeu de ping-pong, entre forces armées et société civile qui a enregistré des propositions et contrepropositions. «Nous somme, au bout d’un processus avec un document consensuel entre l’ensemble des parties prenantes de la transition y compris l’armée. Ce qui nous reste, c’est de commencer le mécanisme de désignation des personnes appelées à assurer la transition pour que les choses aillent de l’avant», a précisé Zéphirin Diabré. 

Quant à Ablassé Ouédraogo de le Faso Autrement, ce consensus retrouvé est la preuve du patriotisme des Burkinabè et surtout de leur engagement, à tourner définitivement la page pour que de nouvelles perspectives s’ouvrent pour le pays. Si la présidence de la transition n’est pas ouverte aux militaires, la Charte n’exclut pas la possibilité pour eux de proposer des candidats civils qui remplissent les conditions. Aussi, est-il laissé libre choix, au Président de designer son Premier ministre, que celui-ci soit civil ou militaire. Maitre Alidou Ouedraogo, ancien président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a dit se réjouir de cette feuille de route pour une transition civile et démocratique devant répondre aux aspirations du peuple burkinabè. Les participants n’ont pas hésité à entonner l’hymne national pour saluer l’accord auquel ils sont parvenus. Maintenant, il ne reste plus que le non du Président de la transition tant attendu.

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