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COTE D’IVOIRE: Retrait du FPI de Gbagbo de la Commission Electorale – Attitude suicidaire?

Le Front se retire du front… électoral? 

Le Front Populaire Ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a claqué, samedi 13 septembre 2014, la porte de la Commission électorale indépendante (CEI). Le parti a, en effet, voté son retrait de la Commission à 138 voix pour et 119 voix contre. 

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Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a claqué, samedi 13 septembre 2014, la porte de la Commission électorale indépendante (CEI). Le parti a, en effet, voté son retrait de la Commission à 138 voix pour et 119 voix contre. Le FPI avait auparavant, suspendu sa participation avant de se retirer finalement de la CEI sous prétexte que Youssouf Bakayoko a été reconduit à la tête de l’institution électorale. Le parti accuse Youssouf Bakayoko d’être «à l’origine de la crise post-électorale».

«Le comité central a décidé que le parti se retire purement et simplement», a expliqué le chargé de communication du FPI, Franck Alexandre Kouassi. Malheureusement «il y a eu des opinions divergentes sur la question. A un moment donné, la direction a estimé qu’il fallait soumettre la question au vote et c’est ce qui a été fait, la majorité s’est dégagée pour le non». En clair, il n’y a pas eu d’unanimité sur le retrait du FPI de la CEI.

Il y a une chose que le principal parti de l’opposition ivoirienne doit comprendre: la politique de la chaise vide conduit très souvent à l’affaiblissement et même à la mort des formations politiques. Le boycott est un suicide pour les partis politiques, en ce sens qu’il déroute les militants et conduit au désintéressement.

La non participation du FPI n’empêchera pas la CEI d’organiser le scrutin, encore moins la tenue dudit scrutin. La meilleure façon de faire porter sa voix et d’impacter l’organisation de l’élection présidentielle ivoirienne, c’est d’avoir un œil sur tout ce qui sera mené comme action par la CEI.

Maintenant que le parti de Pascal Affi N’Guessan s’est mis en marge, ceux qui y sont décideront à sa place et les décisions lui seront imposées. Si la CEI proclame l’élection d’un éléphant ou d’un hippopotame en octobre 2015, celui-ci présidera aux destinées de M. N’Guessan et de sa clique.

Inutile de polémiquer sur la libération de l’ex-président Gbabgo et de sa participation à la présidentielle prochaine. « Le dossier Gbabgo » ne relève plus de la compétence judiciaire ivoirienne, mais de la Cour pénale internationale.

La confirmation, le jeudi 11 septembre 2014, des charges contre l’ex-président ivoirien doit convaincre le FPI de l’urgence de trouver en son sein un vaillant combattant beaucoup plus tourné vers l’avenir pour la bataille électorale de 2015.

Il faut éviter d’accentuer le malaise au sein du FPI, en ne tergiversant pas sur sa participation à la présidentielle de 2015. Le parti ne manque pas de leaders capables. Refuser de participer à la CEI et à la présidentielle de 2015, c’est prendre le risque de perdre des militants.

«Il n’est aucun problème politique qui ne puisse se résoudre par l’inaction», a affirmé l’homme politique français, Henri Queuille.

Mais comme le congrès du FPI se réunira en mi-décembre prochain, on ose espérer qu’il se penche de nouveau sur cette décision qui, semble-t-il, n’est pas irrévocable. D’ailleurs, «la porte reste toujours ouverte pour le retour du FPI à la CEI», a fait savoir le Rassemblement des républicains (RDR), le parti au pouvoir.

Le contexte actuel de la Côte d’Ivoire marqué par des efforts de réconciliation et de paix exige que le FPI ne rame pas à contre-courant. Il faut savoir prendre les bonnes décisions.

En attendant, la leçon de sagesse à enseigner au FPI est celle-ci: «Les batailles de la vie ne sont pas gagnées ni par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n’abandonnent jamais». 

 

 

 

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