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COTE D’IVOIRE: Les Djiz en exil – «Nous dénonçons l’assassinat de la démocratie en C.I.»

Depuis le maquis togolais! 

Rencontrés sur le réseau social Facebook, les chanteurs du groupe Djiz racontent leur nouvelle vie d’exil, au Togo. Entretien.

Depuis quand vous êtes-vous retrouvés en exil?

Cela fait pratiquement 9 mois que nous sommes partis du pays pour nous réfugier au Togo.

altQu’est-ce qui a motivé cet exil?

L’idée nous est venue de sortir du pays lorsque nous nous sommes retrouvés chez nous au village suite à la guerre en avril 2011. Nous avions échappé à des tueurs pour notre soutien, comme beaucoup d’Ivoiriens, à la politique du président Gbagbo. Il régnait vraiment un climat de peur, de tension un peu partout dans le pays. Il nous était difficile de travailler dans ces conditions. Il fallait qu’on poursuive notre carrière ailleurs.

Doit-on comprendre dans une certaine mesure que les Djiz travaillent désormais à une carrière internationale?

Bien sûr ! Si nous avons quitté le pays, c’est pour atteindre cet objectif. Et rassurez-vous, nous allons parcourir le monde. La Côte d’Ivoire sera fière de nous.

Dans votre cachette, vous avez produit, semble-t-il, un album

Oui ! Il a été produit et arrangé par les Djiz. Nous avons travaillé au Studio Révélation de Lomé.

De quoi parle l’œuvre?

Dans l’album, nous parlons de tout ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Nous rendons surtout hommage au président Laurent Gbagbo injustement emprisonné à La Haye, en Hollande. Nous dénonçons l’assassinat de la démocratie dans notre pays par les esclavagistes d’hier qui utilisent des imposteurs pour accomplir leur sale besogne.

De combien de titres est-il composé?

C’est un single d’une chanson plus un poème. Il sort bientôt en Europe.

Votre intégration dans la société togolaise a-t-elle été facile?

A notre arrivée, il nous a été un peu difficile de nous intégrer dans le milieu du showbiz togolais. Car au Togo la population vit dans son ensemble, au rythme du coupé-décalé et du koule-catché local. Mais au bout de deux semaines, après quelques prestations dans plusieurs espaces, le public togolais a été colonisé. Aujourd’hui, il ne s’organise aucune grande manifestation sans que les Djiz n’y soient invités. On vous assure que nous avons réussi à nous imposer.

Des projets?

Après le festival des cultures afro dit (Afrotitud) auquel nous avons participé ici au Togo, nous nous rendrons au mois d’octobre au Mali et au Burkina pour deux festivals. Par la suite, nous nous envolerons pour une tournée Européenne. Bientôt, nous vous donnerons plus de détails.

A quand votre retour au pays?

Ce n’est pas à l’ordre du jour. On attend que la situation s’améliore en Côte d’Ivoire.

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