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CÔTE D’IVOIRE – ITALIE: Accord de coopération signé par le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé, et la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese

Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile de la Côte d’Ivoire, Vagondo Diomandé, a porté à terme une fructueuse visite en Italie, dont les résultats ont connu un des moment-clés avec l’accord de coopération dans le domaine de l’immigration et de la sécurité, signé avec son homologue italienne, Luciana Lamorgese, au Viminale (siège du Ministère de l’Intérieur italien).

La Côte d’Ivoire est la première à signer un tel accord avec un pays européen, dans le domaine de l’immigration et de la sécurité. Les deux ministres ont signé une déclaration d’intention visant à « garantir des résultats pour une meilleure gestion du phénomène migratoire« , et prévoyant entre autres les projets suivants: coopération accrue concernant le rapatriement, coopération entre les forces de police dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, intégration et formation des citoyens ivoiriens en Italie: à rappeler que la Côte d’Ivoire est en effet l’un des 9 pays (avec l’Ethiopie, le Ghana, la Libye, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad, la Tunisie) bénéficiant d’un récent appel d’offres financé par des fonds du Ministère italien de l’intérieur, pour la sélection de projets de coopération et de développement dans les pays tiers.

Le Ministre Vagondo Diomandé et son homologue italienne, Luciana Lamorgese au Viminale

LA DÉCLARATION D’INTENTION SIGNÉE

L’accord signé définit la direction d’un parcours commun et trace les lignes politiques pour développer une coopération plus étroite entre les ministères respectifs, dans le cadre de la migration et de la sécurité.

CONCERNANT LA MIGRATION

  • gestion du phénomène migratoire à travers une approche alliant le soutien au développement et l’amélioration des conditions de vie des populations des pays d’origine et de transit, la lutte contre les trafics de migrants et la traite des êtres humains, la mise en place de circuits aux circuits illégaux, ainsi que des contrôles stricts aux frontières;
  • dialogue mutuel et structuré et échange régulier d’informations sur les flux migratoires, l’immigration clandestine et l’intégration des migrants légaux;
  • renforcement des canaux de communication et d’échange d’informations pour la la prévention et la lutte contre l’immigration clandestine et l’échange d’expériences en les questions de contrôle aux frontières ;
  • rapatriement des ivoiriens en position irrégulière (en collaboration avec les institutions diplomatiques ivoiriennes en Italie: Attaché pour la Sécurité Intérieure et bureaux consulaires);
  • évaluation des résultats de la coopération dans le domaine de l’identification et rapatriement, et assistance technique pour la
    le renforcement du contrôle des frontières ivoiriennes;
  • promotion de la réintégration sociale et économique durable des
    ivoiriens qui sont rapatriés;
  • offre d’alternatives à l’immigration clandestine en facilitant l’accès aux opportunités économiques locales;
  • réintégration des migrants ivoiriens dans leur région d’origine par la création d’emplois et la cohésion sociale;
  • formation continue extrascolaire pour les jeunes;
  • formation professionnelle et emploi des jeunes non qualifiés et plus vulnérables;
  • amélioration des capacités opérationnelles des comités locaux chargés de la lutte contre la la migration irrégulière;
  • identification des opportunités économiques et des options alternatives existant en Côte d’Ivoire;
  • renforcement de la capacité de développement économique et professionnel des communautés locales;
  • promotion de l’esprit d’entreprise au niveau local;
  • inclusion sociale et échange de bonnes pratiques;
  • formes de coopération en faveur des mineurs non accompagnés.

CONCERNANT LA SÉCURITÉ

A) Intensification des mesures de prévention, de lutte et d’échange d’informations contre les phénomènes suivants: criminalité transnationale, crime organisé, cybercriminalité, trafic de drogue, trafic d’armes, traite des êtres humains, immigration clandestine, terrorisme international;
B) Coopération dans la prévention et la lutte contre les phénomènes
mentionnés ci-dessus sous leurs différentes formes;
C) Intensification des communs d’échange d’expériences et de formation théorique et pratique dans tous les domaines de la sécurité;
D) Suivi régulier du développement de la coopération policière entre les deux pays, à travers un comité mixte qui se réunira une fois par an alternativement dans l’un des deux pays.

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