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CEDEAO: Le président ivoirien Alassane Ouattara élu président

Un retour remarqué de la Côte d’Ivoire sur la scène ouest-africaine.

Alassane Ouattara est le nouveau président en exercice de la Cédéao. Le président ivoirien n’a pas caché sa volonté de remettre son pays au coeur de la diplomatie africaine et mondiale.

 

La CEDEAO avait soutenu Alassane Ouattara dans la crise postélectorale ivoirienne, et aujourd’hui, Ouattara, décidé à jouer un rôle actif dans la résolution des problèmes de l’Afrique de l’Ouest, renforce encore un peu plus l’axe inauguré en juillet dernier avec le président nigérian Goodluck Jonhatan.

Démonstration d’amitié avec Nicolas Sarkozy à Paris en janvier dernier, hommage appuyé d’Hillary Clinton venue à Abidjan, il y a quelques semaines: l’Eléphant ivoirien est de retour sur la scène mondiale. Et ce retour est encore plus affirmé avec l’élection du numéro un ivoirien à la tête de la CEDEAO .

Cette implication de Ouattara dans l’espace régional est une rupture totale avec l’ère Gbagbo. L’ancien président, réputé plus isolationniste, s’appuyait en fait davantage sur l’Union africaine, via l’Afrique du Sud, que sur les pays proches, où il avait fini par s’attirer quelques inimitiés durables.

Alassane Ouattara fait lui le pari d’un pays ouvert et globalisé dans sa diplomatie. Un choix dicté aussi par l’espoir d’attirer les investisseurs étrangers. Deuxième puissance économique de l’espace CEDEAO, première économie de la zone franc, la Côte d’Ivoire ambitionne, d’ici dix ans, de devenir un dragon africain, sur le modèle des pays asiatiques.

L’Europe a son couple franco-allemand, l’Afrique de l’Ouest a désormais son couple ivoiro-nigérian.

L’histoire des relations bilatérales entre les deux pays a souvent été marquée par la méfiance, notamment lors de la guerre du Biafra. Abuja a souvent considéré la Côte d’Ivoire comme le prolongement de la diplomatie française, tandis que le pays d’Houphouet Boigny percevait le géant nigérian comme un danger. L’époque a changé. L’axe Yamoussoukro-Abuja est désormais une nécessité pour les deux présidents.

Alassane Ouattara entend structurer la CEDEAO afin de renforcer son propre poids sur la scène mondiale. C’est aussi le pari de Goodluck Jonhatan qui, de son côté, a besoin d’un socle de pays solidement alliés afin d’affirmer ses ambitions au Conseil de Sécurité des Nations Unies où le Nigeria brigue un poste de membre permanent.

Les deux hommes savent aussi qu’une CEDEAO plus unie sera en mesure de mieux résoudre les crises qui tiraillent le Sahel. Du terrorisme aux questions de sécurité alimentaire, l’heure est à l’urgence et donc à la solidarité.

 

 

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