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CAMEROUN: Première opération du coeur par radiofréquence

Une technique révolutionnaire à faible coût et pouvant sauver des milliers de vies.

 

C’est une équipe multidisciplinaire conduite par le Professeur Jean Michel Haissaguerre assisté du Professeur Agboton et de plusieurs cardiologues et médecins généralistes, qui a procédé pour la première fois en Afrique au Sud du Sahara et en terre Camerounaise singulièrement, à la première opération du coeur par radiofréquence dans une clinique de la ville de Douala, la métropole économique.


Cette technique développée par le Professeur Haissaguerre et son équipe à Bordeaux en France consiste à réparer les troubles du coeur par la radiofréquence, une technique révolutionnaire à faible coût et pouvant sauver des milliers de vies humaines et qui ne nécessite pas une anesthésie générale du patient.

Elle a été présentée au grand public, au cours d’un point de presse très couru à l’esplanade de la Swiss Clinic, présidé par le secrétaire général de la Région du Littoral Maurice Sa’a Tchoffo, qui a rendu hommage au Professeur Haissaguerre pour sa disponibilité à venir former des médecins Camerounais, au Docteur Blaise Timnou et au Président de la Mutuelle des Inspecteurs et Officiers des Douanes, pour cette initiative.

Il a invité le Professeur Haissaguerre d’être l’ambassadeur de Douala à Bordeaux avant d’annoncer que les deux villes seront bientôt jumelées.

La représentante des médecins en formation n’a pas tari d’éloges envers les deux éminents enseignants pour la qualité des enseignements reçus.

Le Professeur Agboton s’est surtout dit heureux de participer au lancement des premières séances d’ablation par électrophysiologie des voies accessoires du coeur. Il a félicité le Dr Blaise Timnou pour son initiative.

A l’aide d’un projecteur, le Professeur Haissaguerre a montré comment se développaient les anomalies du coeur. Il a fait savoir que le coeur avait besoin de 100.000 battements par jour et qu’au-delà ou en deçà, il s’agissait des troubles qu’il fallait détecter en utilisant à la fois l’électrocardiogramme et l’échographie.

Pour lui, «la mortalité cardiovasculaire est la première chez l’adulte. La mort subite est due à 80% à un emballement du coeur. La mort subite n’est ni naturelle, ni une fatalité».

Il a terminé son propos en annonçant l’installation de la première équipe d’électrophysiologie à Douala et que celle-ci servira de relais pour former d’autres équipes devant aller s’installer un peu partout au Cameroun et surtout suggéré que les malades soient orientés vers cette première équipe afin qu’elle acquière l’expertise requise. Pour le conférencier, le taux de réussite de cette méthode est de 99% et les risques de récidive presque nuls.

Les mots de gratitude du Directeur de la Swiss Clinic sont allés aussi bien aux autorités sanitaires, administratives, municipales et consulaires qu’aux partenaires et encadreurs de la formation continue, dont le médecin-Colonel Nkoumou et le Docteur Njebet.

Et de conclure que l’objectif de réduire le nombre de malades du coeur évacués en France chaque année sous peu de temps sera probablement atteint, à condition que l’expertise acquise n’aille s’exercer sous d’autres cieux, quand on sait aujourd’hui le nombre élevé de médecins Camerounais formés dans leur pays mais exerçant loin de celui-ci.

 

 

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