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CAN 2012 (Ici Zambie): Soudés contre le Soudan?

Les Chipololos soudés dans le souvenir de la tragédie de 1993…

Les premiers à entrer en lice sont les Zambiens et les Soudanais qui s’affrontent à Bata dans un duel inédit.

 

Les Zambiens affirment que leur ambition est de faire mieux qu’il y a deux ans en Angola, lorsqu’ils avaient échoué à ce même stade du tournoi aux tirs au but, après un nul sans but. Ils rêvent de faire aussi bien qu’en 1996 où ils avaient terminé à la 3ème place, sans aller jusqu’à évoquer leurs places de finaliste en 1974 et 1994. La volonté est là mais la 28e édition a délivré tant de résultats inattendus que la prudence est de rigueur.

Rainford Kalaba, milieu de terrain offensif des Chipolopolo Boys et du TP Mazembe de Lubumbashi, décisif lors du premier match face au Sénégal, est conscient que cette année tout peut se produire. «Il y a un resserrement des valeurs. Personne n’a peur de personne. Il faut se méfier de l’étiquette de favori. Il va falloir se battre ferme pour écarter le Soudan. C’est pas du tout gagné».

Un des atouts majeurs des Chipololos, sa lucidité, sa créativité et la qualité de ses centres peuvent, dans un match faire basculer la balance en faveur des siens. Au cours des matches du premier tour il a alterné le très bon et le moyen. Il faudra le suivre du regard car il pourra avoir un rôle décisif lors du quart de finale contre le Soudan.

Les Chipolopolo Boys ont livré leur meilleur match contre le Sénégal, le deuxième contre la Libye fut disputé sur un terrain gorgé d’eau et le troisième contre la Guinée Equatoriale s’est soldé par une victoire qui a leur a surtout permis d’éviter la Côte d’Ivoire en quart.

L’expérience, le talent individuel de ses joueurs du milieu de terrain, très efficace pour orienter le jeu et lui donner du rythme, semble faire de la Zambie le favori tout désigné. Mais elle devra prendre garde à une formation qui n’a rigoureusement rien à perdre ayant déjà rempli son contrat.

L’exclusion du groupe zambien de Clifford Mulenga et les règlements de compte internes au sein du team soudanais auront-ils laissé des traces. Tout va bien, assure-t-on des deux côtés, le passé est le passé. Maintenant tout pour la gagne.

«C’est le match le plus important de ma carrière», confesse Hervé Renard, le sélectionneur de la Zambie, qui n’est pas dénué d’ambition et sait qu’une victoire et une accession pour la demi-finale,  pour la première fois depuis 16 ans, auraient des bénéfices pour l’équipe et pour son futur d’entraîneur.

Pour Chris Katongo, le capitaine « ad hoc » des Chipololos ont l’occasion d’«écrire un nouveau chapitre de l’histoire du football zambien» , en battant le Soudan, ce qui leur ouvrirait les portes des demi-finales de la CAN-2012, après 16 ans.  a estimé son capitaine Chris Katongo.

Katongo a aussi eu une pensée pour l’équipe de Zambie qui avait péri dans un accident d’avion au large du Gabon en 1993.  «Ce serait magnifique de jouer la finale au Gabon. On a perdu toute l’équipe nationale en 1993. Leurs âmes sont quelque part là-bas… Mais il ne faut pas se relâcher. Si on veut aller à ce niveau, il faut rester réveillés. Les gens en Zambie pensent au crash de 1993, ils disent que comme ça se joue au Gabon, ce sera notre coupe. C’est à nous, sur le terrain, de leur donner de la joie».

 

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