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CAMEROUN: Le président Paul Biya en Italie – Audience papale au Vatican

C’est sa 4ème visite!

L’audience est le point d’orgue de la visite officielle du président Paul Biya au Vatican, où l’audience papale s’est déroulée au Palais apostolique.

altDans la Cité du Vatican située à l’intérieur de la ville de Rome en Italie, le plus petit Etat du monde (44 hectares de superficie et un millier d’habitants, essentiellement membres du clergé), le pape François a accueilli, vendredi 18 octobre, le président Paul Biya, en visite officielle, accompagné de son épouse Mme Chantal Biya.

L’audience papale s’est déroulée au Palais apostolique. Une première, depuis le 13 mars 2013, jour de l’élection de l’archevêque jésuite de Buenos Aires (Argentine), Jorge Mario Bergoglio, comme Souverain Pontife, 267e successeur de l’apôtre Pierre.

Toutefois, le président Paul Biya, représenté à la première messe pontificale du pape François par Ayang Luc, était présent ce vendredi, jour symbolique pour les chrétiens catholiques, pour la 4ème fois au Saint-Siège. Le chef de l’Etat a effectué sa première visite au Vatican en novembre 1986. Il a ensuite assisté aux obsèques du pape Jean Paul II le 8 avril 2005. Le 1er mai 2011, accompagné de son épouse Mme Chantal Biya, il a pris part à la cérémonie de béatification du Bienheureux Jean Paul II qui, avec le Bienheureux Jean XXIII, sera sanctifié le 27 avril 2014, jour de leur canonisation à la place Saint Pierre.

De son côté, la papauté a toujours su apprécier le Cameroun, avant et mieux encore après l’établissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le pays, le 31 octobre 1966. Il suffit, pour s’en convaincre, de rappeler que par deux fois, le pape Jean Paul II a visité le Cameroun, du 9 au 14 août 1985 puis du 14 au 16 septembre 1995.

Au cours de cette dernière visite, il a promulgué à Yaoundé «l’exhortation apostolique post-synodale Ecclésia in Africa», document de référence pour les perspectives de rayonnement de l’Eglise catholique dans le continent africain.

Le pape Benoît XVI, quant à lui, a choisi de séjourner au Cameroun pour son premier voyage en Afrique. C’était du 17 au 20 mars 2009, première étape d’un périple africain au cours duquel il a promulgué l’ «Instrumentum laboris», document de travail du 2ème synode spécial des évêques consacré à l’Afrique. Il a reçu du président Paul Biya, de la première dame et du peuple camerounais un accueil mémorable et un témoignage éloquent de la coexistence pacifique ainsi que du dialogue entre les religions au Cameroun.

«Plusieurs scènes que j’ai vécues ici ( au Cameroun) resteront profondément gravées dans ma mémoire. Que Dieu bénisse ce merveilleux pays qui est une Afrique en miniature, qui est une terre de promesse et d’une rayonnante beauté», a-t-il déclaré. La relation entre la papauté et le Cameroun, pays de paix, apparaît donc pour ainsi dire fusionnelle.

La visite officielle du président Paul Biya au Vatican est certes celle d’un chef d’un Etat laïc dont la coexistence pacifique et le dialogue entre chrétiens, musulmans, animistes voire agnostiques est une réalité palpable. Elle est aussi celle d’un homme baptisé et moulu aux valeurs chrétiennes depuis son bas âge sous l’aile d’un père catéchiste, puis au petit séminaire d’Akono. Il va à la rencontre du pape, incarnation de la plus autorité spirituelle chrétienne catholique romaine, autorité morale reconnue de tous, dans un monde en crise non seulement économique mais aussi morale et spirituelle en quête d’éthique ou d’un supplément d’âme.

A cet égard, le pape François a déjà fait découvrir quelques-unes de ses options. Il est le pape des pauvres. Il vient encore d’exprimer sa peine, «la honte» de l’humanité notamment de l’Occident, après le drame de la mort des centaines d’immigrés de Lampedusa. Il ne cesse d’en appeler à la résolution pacifique du drame syrien. La paix, la lutte contre la pauvreté et contre les exclusions, l’éthique sont des thèmes importants. Il n’est pas non plus exclu qu’aient été évoquées la vie et les perspectives de l’Eglise catholique qui est au Cameroun et dont le dynamisme et la vitalité, malgré les scories humaines, sont appréciés au Vatican.

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