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CAMEROUN: Croisade contre le braconnage des éléphants

Défense… de tuer les éléphants!

Les autorités camerounaises ont déployé plus de 600 soldats dans le parc de Bouba N’Djidda, dans le nord du pays, où plus de 300 éléphants avaient été massacrés, en début d’année. Ce déploiement vise à prévenir une nouvelle incursion de braconniers étrangers.

altPour relever de défi sécuritaire que le Président de la République, s’est personnellement investi dans la lutte contre le braconnage des espèces animales protégées, notamment des éléphants particulièrement décimés. D’énormes moyens ont été consentis en hommes et en matériels pour transformer les parcs en un sanctuaire inviolable.

La zone placée sous son commandement qui couvre les trois circonscriptions régionales de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Pour mener à bien cette mission de la défense opérationnelle du territoire, la disponibilité de toutes les forces ( air, terre et mer) implantées, stationnées ou détachées dans la région militaire interarmées est acquise. Le commandant de la troisième région militaire situe sa responsabilité dans le cadre de l’«Opération Emergence 3» coordonnée par le général de corps d’armée, chef d’état major des armées.

L’opération menée actuellement et intitulée «Peace at Boubandjida» est ponctuelle, à durée déterminée et se déploie dans le cadre de l’opération «Emergence 3»avec pour but de préserver la biodiversité dans le parc naturel ainsi que l’intégrité territoriale de toute la zone frontalière. On se souvient qu’aux mois de janvier et février derniers, le Parc national de Boubandjida a été investi par des individus lourdement armés, en violation flagrante de l’intégrité territoriale du Cameroun (voir encadré).

De la présentation de son commandant, le colonel Bouba, l’on apprend que l’opération «Paix à Boubandjida» qui s’étend sur une zone d’action de 100 kilomètres de profondeur a pour objectif d’interdire toute incursion des bandes armées dans le parc. Les 600 hommes du dispositif ont à leur disposition une logistique fournie et performante composée, entre autres, d’un centre antiterroriste, de 30 pickups tout-terrain, de camions, de matériels de combat, d’outils de communication satellitaire, de rations alimentaires, d’un hélicoptère de surveillance, etc. Jour et nuit, des éléments du centre antiterroriste sillonnent l’ensemble du parc pour traquer d’éventuels indices d’insécurité.

Le trafic d’ivoire alimente en effet un marché international qui bénéficie de nombreuses complicités. En dehors de la lutte contre le braconnage, les forces spéciales s’attaquent également à d’autres activités illégales comme l’exploitation clandestine des ressources aurifères et autres. Les parcs naturels et autres zones cynégétiques sont dotés par ailleurs d’un fort potentiel économique à travers le tourisme et d’autres activités de loisirs.

D’où la nécessité de leur préservation, à travers la sensibilisation et l’action. De l’avis des spécialistes, l’opération antibraconnage menée actuellement à Boubandjida constitue par son ampleur une grande première et un standard au niveau africain. D’où le satisfecit d’un organisme comme le WWF (Fonds Mondial pour la Nature) qui vient de manifester son soutien au Cameroun.

 

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