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CALIXTE BEYALA: La justice ivoirienne aux trousses de l’écrivaine camerounaise

Qui touche Gbagbo meurt?

Elle est accusée de «recel de fonds volés ou détournés et de blanchiment de capitaux».

 

L’écrivaine franco-camerounaise, Calixte Beyala, paierait-elle aujourd’hui son soutien à l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 en pleine crise postélectorale? De nombreux observateurs seraient tentés de répondre par l’affirmative.

En effet, dans un communiqué rendu public par le substitut du procureur de la République, Mme Coulibaly Habiba, Calixte Beyala est clairement mise en cause dans la catégorie des infractions à caractère économique.

Ainsi, Mme Coulibaly Habiba, faisant le point sur les mandats d’arrêt internationaux et les infractions, nous apprend que: «le juge d’instruction vient de transmettre au ministère de la Justice une commission rogatoire destinée aux autorités judiciaires françaises aux fins d’inculpation de dame Calixte Beyala, pour des faits de recel de fonds volés ou détournés et de blanchiment de capitaux». Elle ne s’arrête pas là. Elle affirme: «les résultats partiels des investigations menées dans des banques de la place révèlent que les 14, 15 et 17 Décembre 2010, c’est-à-dire en pleine crise postélectorale, cette femme a perçu, sur ordre de madame Appiah née Ehouman Bertine, fille de Madame Simone Gbagbo, les sommes respectives de 49.941.830 CFA, 6.697.044 CFA, 39.692.264 CFA et 39.692.264 CFA. Soit la somme totale de 134.471.185 CFA, équivalant à 205.000 Euros, pour le règlement de «droits d’auteur».

D’après le communiqué, «ces fonds ont été prélevés sur des comptes logés à la Banque pour le Financement de l’Agriculture (BFA) et appartenaient à la Compagnie Ivoirienne de Crédit et d’Epargne (CICE), dirigée par Madame Appiah. Lesdits fonds ont été versés sur des comptes domiciliés dans des banques européennes».

Pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, Calixte Beyala avait été l’un des plus fervents supporters du président Laurent Gbagbo. A l’époque, dans une lettre ouverte à Béchir Ben Yamed, directeur de publication du magazine panafricain, Jeune Afrique, intitulé: «Ce en quoi je crois ou pas», elle écrivait: «je ne crois pas que monsieur Alassane Ouattara soit le président élu de la Côte d’Ivoire car, pour cela, il eut fallu que sa victoire fût reconnue par le Conseil constitutionnel de son pays ; il me semble que ce n’est point le cas, me tromperais-je. Aucune commission électorale, aussi noble soit-elle, ne saurait proclamer le vainqueur d’une élection, d’autant que dans le cas de la Côte d’Ivoire, cette commission électorale était constituée aux 2/3 par les membres de l’opposition».

BORIS BERTOLT

 

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