Le Gouvernement a condamné et ouvert une enquete.
C’est en marge d’une tournée au Centre et Centre-sud, où il s’assurait de l’état d’avancement de travaux de construction de routes, que le Premier ministre burkinabè, Luc Adolphe Tiao, s’est exprimé sur la profanation par des inconnus de la tombe de Feu Thomas Sankara.
La partie supérieure (là où est inscrite l’épitaphe), de la tombe de l’ancien président burkinabè, mort en 1987, a été en partie détruite.
Les condamnations de cet acte de vandalisme s’étaient succédées.
«Quel est ce mobile macabre qui a incité ces personnes à poser un tel acte ignoble, inqualifiable?», s’est interrogé le Premier ministre, qui a instruit le ministre en charge de la Sécurité de diligenter une enquête afin de «savoir quelles sont ces personnes-là qui ont profané la tombe, et les conditions dans lesquelles cela a été fait. La profanation des tombes n’est pas connue dans nos traditions et ce genre d’acte doit être condamné quelle que soit notre vision politique et ce que nous pensons les uns des autres. Je ne souhaite pas que nous puissions encore connaître de tels actes. Le gouvernement prendra toutes les mesures pour éviter que cela ne se répète. Nous sommes vraiment désolés pour ce qui est arrivé à la tombe de Thomas Sankara», a-t-il conclu.
Le chef de l’exécutif burkinabè n’a pas non plus manqué de souligner la nécessité de laisser les personnes disparues reposer en paix.
La veuve Mariam Sankara, qui vit en France, a exigé «que tous les moyens soient mis en oeuvre par l’Etat burkinabè pour «appréhender et sanctionner les auteurs de cet acte barbare afin que ce type d’agissement ne demeure pas impuni».
D. T.