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BURKINA FASO: Dialogue inclusif – La majorité accuse l’opposition d’être à la base de l’échec

Qui bloque le dialogue? 

Qui a rompu le fil du dialogue initié par le président Blaise Compaoré ? L’opposition, la majorité ou le président Compaoré lui-même ? A en croire la majorité qui est catégorique: « C’est l’opposition qui a rompu le fil du dialogue ».

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Qui a rompu le fil du dialogue initié par le président Blaise Compaoré ? L’opposition, la majorité ou le président Compaoré lui-même ? A en croire la majorité qui est catégorique: « C’est l’opposition qui a rompu le fil du dialogue ». Pourtant, le lundi 6 octobre, face aux journalistes, l’opposition politique avait laissé entendre que c’est le Président du Faso qui a mis fin au processus du dialogue. La majorité ne veut pas l’entendre de cette oreille. Sur la question, le ton est même monté d’un cran.

Alain Yoda, du Congrès pour la démocratie et le progrès, dira même que « ce n’est pas sérieux » de la part de l’opposition que de dire que c’est le président du Faso qui a rompu le fil du dialogue. « C’est eux qui ont dit qu’ils sont allés consulter leur base qui leur a dit d’arrêter de dialoguer », a martelé le président du groupe parlementaire CDP. Il sera appuyé en cela par ses camarades de la majorité. « C’est bel et bien eux qui ont rompu le dialogue », ajoutera le député Naboho Kanidoua. « Ils ont estimé qu’ils ne pouvaient pas poursuivre le dialogue », a renchéri, Gilbert Noël Ouédraogo de l’ADF/RDA, parti membre de la majorité.

Et le président du parti de l’éléphant d’inviter les journalistes à ne se contenter que de la version que la majorité a donné. En tous les cas, foi d’Assimi Kouanda, « c’est ce que nous vous disons qui est la vérité ». Mais qu’en t-il de cette question de médiateur dont la proposition a été un point d’achoppement au cours des débats? Pour Assimi Kouanda, il n a jamais été question de médiateur. On a plutôt parlé selon lui de modérateur, juste pour coordonner les échanges. « Si l’opposition vous a dit autre chose, bon… nous on vous dit qu’il était question d’un modérateur », assène t-il.

Mais croyiez-vous que Bongnessan Arsène Yé (le ministre en charge des Réformes politiques proposé par Blaise Compaoré, Ndlr,) soit la personne la mieux indiquée pour modérer ses débats dans lesquels on connait ses positions ?, questionne un autre journaliste. Pour réponse, Assimi Kouanda dira que le problème c’est que notre pays a « une société civile engagée, alignée, colorée, et qu’il était difficile de trouver parmi eux, le modérateur idéal ».

Revenant à l’ADF/RDA, les journalistes ont voulu savoir la position exacte de ce parti dans ce débat. « Le débat est tellement sérieux qu’il est important d’être précis dans tout ce qu’on dit », soulignera Zakaria Tiemtoré, le porte-parole du parti. Selon lui, la position de son parti est claire : « l’ADF/RDA est pour la limitation des mandats », dira t-il.

Toutefois, a-t-il ajouté: « en bon démocrate, vous ne pouvez pas dire que vous êtes contre le suffrage universel. Quand ni le dialogue, ni le suffrage ne peut résoudre une question politique, que nous reste t-il à faire ?», questionne le député avant de répondre : « Il faut à tout prix éviter à notre pays la violence ».

 

La majorité a indiqué toutefois qu’elle reste ouverte au dialogue et qu’elle tend toujours la main à l’opposition « afin de préserver la paix sociale au Burkina Faso ».

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