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Ambassade de Suisse: la Francophonie à Rome

Une réception a été offerte à l’Ambassade de Suisse par Son Excellence M. Bernardino Regazzoni et son épouse.

Le 20 octobre 2010, l’Ambassade de Suisse en Italie a été le cadre d’une réception solennelle offerte par Son Excellence M. Bernardino Regazzoni et son épouse. Outre à réunir plusieurs ambassadeurs et diplomates des pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), cette cérémonie a également été l’occasion pour l’élan d’immersion dans le 13ème Sommet, qui s’est tenu du 22 au 24 octobre, dans le suggestif cadre de la ville de Montreux.
L’accueil et l’hospitalité des illustres hotes suisses a assuré un carrefour sans frontière d’échanges partagés entre les diverses expressions conviviales de la grande famille plurielle de la Francophonie.

C’est la toute première fois que la Suisse a abrité le Sommet de la Francophonie. Et pour ce 13ème rendez-vous, qui coincide avec la célébration du 40ème anniversaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le cadre choisi a été Montreux, dans la Riviera vaudoise, sur les rives du Léman.

Déjà connue pour ses festivals internationaux du jazz et du rire et pour sa nature généreuse, Montreux est un des premiers poles touristiques suisses, au caractère cosmopolite, une ville culturelle de congrès, festivals, expositions, excursions en tous genres.

Pourquoi la Suisse? Pourquoi Montreux?  «La Suisse est membre à part entière de l’OIF. C’est une occasion de rencontrer les pays avec lesquels nous travaillons. Par ailleurs le site de Montreux est un magnifique site, c’est une image de la Suisse qui est aussi valorisante», explique Micheline Calmy-Rey, Chef du Département fédéral des Affaires étrangères.

Ce 13ème sommet de Montreux marque le 40ème anniversaire du Traité de Niamey (Niger), qui a établi les fondements de l’OIF dont l’objectif prioritaire est de favoriser la démocratie et les droits humains au sein des états membres.
La diversité linguistique apporte des interprétrations différentes d’une meme expression enrichissant ainsi la pensée, le patrimoine humain, et l’espace francophone veut opposer à une vision uniforme du monde un regard différent.

«La francophonie prone la diversité culturelle et linguistique mais pour que son discours soit crédible au niveau planétaire, il est essentiel qu’elle reconnaisse les différentes langues qui constituent la pluralité de son espace, et en particulier qu’elle développe, entre le français et les  langues africaines, un véritable partenariat fondé sur le principe de la convivialité des langues. De ce point de vue, la tenue du 13e sommet de la francophonie en cette Suisse plurielle, confédérale et multilingue est une symbolique très forte», souligne Adama Samasékou, ancien ministre de l’éducation du Mali et ex-président de l’Académie Africaine des Langues. 

Ce 13ème Sommet de l’OIF a été axé sur trois thèmes, qui sont:
■ la gouvernance: c’est-à- dire l’influence que peut apporter l’OIF dans les grands thèmes discutés dans des organisations qui sont importantes dans la gouvernance mondiale tels que le G20, dont ce 13ème Sommet de la Francophonie précède le prochain rendez-vous de Séoul, prévu les 12 et 13 novembre.
A noter que c’est la France, pays de la Francophonie, qui, dès le 1er janvier 201, assumera la présidence et prendra ainsi,  pour une année, les commandes du G20, .
■ la promotion du français
■ les changement climatiques.

De par la pluralité de sa confédération, la Suisse est on ne peut plus appropriée comme exemple d’unité dans les diversités.

SOUS L’ARBRE A PALABRES

S.E. M. Bernardino Regazzoni (Ambassadeur de Suisse en Italie, Malte et San Marino)

C’est un grand honneur d’organiser et présider ce sommet. D’autant plus que la Francophonie fête cette année les 40 ans depuis la fondation, à l’initiative des présidents du Sénégal, de la Tunisie et du Niger, de l’Agence de coopération culturelle technique.

Les institutions de la Francophonie n’ont pas cessé, dans ces 4 décennies, de se souder, par la création du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements d’abord et de l’Organisation Internationale de la Francophonie, par la suite.
Mais la Francophonie va au-delà de ses institutions, qui seraient peu de choses sans la réalité de 200 millions de personnes qui parlent le français dans le monde: dans 32 pays, le français est une langue officielle, le français est la 9e langue la plus parlée sur la planète et la seule, avec l’anglais, sur les 5 continents.

Unité dans la diversité: chacune des déclinaisons et des particularités de la langue française, telle que parlée, et des cultures, telles que vécues, dans nos pays, a la même dignité et contribue à la richesse de la Francophonie.

Cette dernière grandit aussi, dans la plupart de leurs pays, avec d’autres langues et cultures.
Née comme projet de coopération autour de la langue commune, la Francophonie s’est enrichie de contenus politiques autour de valeurs communes: à la promotion de la langue française et de la diversité culturelle se sont ainsi ajoutées celles de la paix, de la démocratie et des droits de l’Homme.

Le Sommet de Montreux promeut une réflexion sur la gouvernance mondiale, les changements climatiques et la sécurité alimentaire, outre à examiner quels sont les défis et les visions d’avenir de la Francophonie. 

A Rome aussi et en Italie, la Francophonie est une réalité, comme témoignent les nombreux représentants des pays membres de la Francophonie, les institutions culturelles, universités, écoles, où le français est la langue d’enseignement, d’études et délectation.
C’est une communauté articulée qui pourra tirer un profit certain de l’interaction entre  ses composantes.
Et donc! Que vive la Francophonie!


S.E. M. Cheikh Saadibou Fall  (Ambassadeur du Sénégal au Quirinal)

Je remercie, félicite et encourage le nouveau Bureau et le président, qui est l’Ambassadeur de Suisse, M. Bernardino Regazzoni, qui pourra toujours compter sur l’appui de notre détermination à mener le combat de la promotion de la langue française. 

La population francophone s’est enrichie de près de 20%, ce qui fait qu’il y a aujourd’hui 20 millions, en plus des 200 millions qui parlent le français.
Je pense que c’est une belle victoire qu’il faut amplifier, diversifier à travers des actions comme celles que nous menons en Italie, comme promotion culturelle.
Il faut investir d’autres champs pour permettre à la Francophonie d’asseoir, au-delà des droits de l’Homme, la bonne gouvernance et l’environnement, d’autres espaces à intégrer.

M. Jean-Marc Séré-Charlet  (Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France)

La situation du français en Italie est sensible, surtout après la réforme du ministre Gelmini, privilégiant l’anglais.
Nous continuons toutefois de travailler  pour essayer d’asseoir la langue française en Italie, de la maintenir et même la développer.

Milton Kwami

Y FAUT QUE LA COUPE RESTE!

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