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AMATH ANNE: Un des fondateurs du Salon de l’Immobilier du Sénégal (Entrevue exclusive)

Le Sénégal est un pays de plus en plus attractif et perpétuellement en mouvement avec un secteur immobilier qui cartonne, et des investisseurs ou acquéreurs du monde entier, le Sénégal est un havre de paix et de sécurité dans une sous-région ouest africaine en proie à plusieurs conflits.

Le SISAP (Salon de l’Immobilier du Sénégal) est véritablement un carrefour des acteurs de ce domaine, interview avec Amath Anne un des fondateurs du salon en exclusivité pour Africa Nouvelles

 

Pouvez-vous nous expliquer la genèse de ce projet, par qui, où, quand et comment?

Amath Anne: Ce projet est le fruit d’une réflexion entre Madame Fatoumata Diop Lo et moi-même.Depuis plusieurs années, Madame Lô qui a plus d’une dizaine d’années d’expérience dans le secteur immobilier parisien, avait cette envie et cette volonté de vouloir apporter sa pierre à l’édifice dans le secteur immobilier sénégalais. Après en avoir discuté longuement ensemble en Juin 2015, nous avons réfléchi sur un concept novateur qui est le SISAP (Salon de l’Immobilier du Sénégal à Paris).

Pensez-vous qu’investir dans l’immobilier au Sénégal est encore une bonne affaire comparé à d’autres pays?

Amath Anne: Ce secteur a le vent en poupe… L’immobilier sénégalais fait partie des secteurs qui marchent au Sénégal. Outre le fait que le Sénégal est un pays stable politiquement, nous assistons à l’agrandissement du territoire national avec plus de 10 000 km2 de terre à bâtir.De plus, le prix de l’immobilier ne cesse de grimper. A titre d’exemple, il y a deux ans le terrain de 150 m2 à Diamniadio se négociait entre 1.5 à 2 millions FCFA. A ce jour, il se négocie entre 3.5 millions et 4 millions FCFA.

Le boom immobilier a engendré ces dernières années l’émergence de nouveaux quartiers et de nouvelles cités à Dakar et dans sa périphérie, pensez-vous développement durable? Quel est l’impact écologique de ces nouvelles constructions?

Amath Anne: Quand nous avons pensé à mettre en place le SISAP, nous avons voulu mettre en avant les promoteurs qui alliaient à la fois confort, qualité et respect de l’environnement.Il faut avouer que jusqu’à peu, le développement durable n’était pas au centre des préoccupations des promoteurs immobiliers. Mais avec la volonté et le poids de l’investissement de la diaspora sénégalaise à l’étranger qui, elle, est très sensible aux questions de l’environnement (recyclage de l’eau de pluie, utilisation de l’énergie solaire…), les promoteurs ont su se réadapter pour satisfaire à cette demande.

L’impact écologique peut être important dans la mesure où les zones à bâtir sont des zones anciennement boisées. Cependant, l’Etat du Sénégal veille à la protection des zones dites classées et cela contribue à l’équilibre climatique. 

Les projets immobiliers foisonnent et investissent davantage sur les logements sociaux de type HLM. C’est moins cher donc plus accessible aux populations, mais à l’instar de grandes villes comme en France ne risquons-nous pas de « ghettoïser » certains quartiers si il n’y a pas de mixité sociale?

Amath Anne: Je pense que dans le cas du Sénégal, nous ne pouvons pas parler de « ghettoïsation ». Nous ne sommes pas dans les mêmes configurations que la France. La France a connu une immigration de masse à une certaine période où elle était prospère mais elle n’a pas su s’adapter à l’évolution de la société. Le souci premier d’un sénégalais lambda est d’avoir un toit décent où il peut loger toute sa famille. Il n’est pas question d’immigration au Sénégal comme en France. Au Sénégal la mixité sociale se fait tout naturellement. 

Quelles solutions bancaires pouvons-nous disposer en visitant, votre ou vos différents salons?

Amath Anne: Chaque année les banques présentes au SISAP rivalisent d’idées pour proposer des solutions de prêt immobilier souple pour soulager la diaspora qui est déjà sous le poids de la vie chère en Europe.

Nous avons eu en 2016 la BHS qui proposait le pack 35 ans, assurant un taux préférentiel pour les personnes de moins de 35 ans.

En 2017 la Banque Islamique du Sénégal était présente, avec son programme L’Ijara qui consiste à acquérir des biens qu’elle met à la disposition du client en location simple. Dans ce cas, la Banque perçoit un loyer pour le service rendu.

Il y a aussi d’autres banques présentes au SISAP telles que Attijariwafa-bank qui proposent d’autres solutions bancaires souples à la diaspora.

Le Sénégal dispose également d’universités et d’Instituts d’enseignements supérieurs toujours classés parmi les premiers en Afrique francophone. Une situation qui explique que plusieurs étudiants préfèrent la destination Sénégal pour étudier, quelles solutions en terme d’hébergement temporaire existent pour la cible étudiante?

Amath Anne: C’est vrai que le Sénégal est devenu une référence en matière d’enseignement supérieur. Il devient nécessaire et urgent de construire une offre en termes d’hébergement pour les étudiants désireux de s’installer au Sénégal. A l’heure actuelle, il est vrai que l’offre est très limitée et parfois même inexistante dans certains secteurs. Notre mission à terme est de pouvoir agir avec les acteurs immobiliers ainsi que l’Etat du Sénégal afin de proposer une zone où il sera question de bâtir des résidences estudiantines à loyer modéré comme on voir en Europe. 

http://salonimmosenegal.com/

Binta Sagna

 

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