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TUNISIE: Le président déchu Ben Ali condamné à perpétuité

Ben A-li… bitum!

Le tribunal militaire de première instance de Tunis a rendu, jeudi 19 juillet vers 13h00, son verdict dans les affaires des martyrs et blessés de la révolution, dans les gouvernorats du Grand Tunis, Bizerte, Zaghouan, Nabeul et Sousse. Ces verdicts concernent 43 accusés de meurtres et de participation, en premier lieu le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, de hauts cadres, des officiers de la sécurité et de la garde nationales, et des agents de terrain.


Le tribunal a condamné à vie par contumace avec exécution immédiate, l’ancien président déchu. Il a, en outre, prononcé des condamnations à 20 ans de prison pour Ali Sériati, ancien directeur de la garde présidentielle, et à 15 ans de prison, l’ancien ministre de l’Intérieur, Rafik Belhaj Kacem.
D’autre part, l’ancien directeur de la sécurité, Adel Tiouiri, a été condamné à 10 ans de prison, comme c’est le cas pour l’ancien directeur des unités d’intervention, Jalel Boudriga, le coordinateur général du ministère de l’Intérieur, Lotfi Zouaoui, et l’ancien commandant de la garde nationale, Mohamed Lamine El Abed.

D’autres sentences ont été prononcées contre les officiers subalternes et les agents variant entre 20 ans de prison (Naceur Lajimi qui était affecté à la garde nationale de la cité Ettadhamen) et une année (un seul cas qui est Adel Hamdi).
Un seul accusé, Abdelkrim Ben Ismaïl, a écopé de 15 ans de prison et un autre, Abdelbasset Ben Mabrouk, 12 ans de prison, alors que huit autres accusés, ont écopé de cinq ans de prison.
Le tribunal a, d’autre part, prononcé un non-lieu au profit de 21 accusés qui sont, notamment, l’ancien ministre de l’Intérieur sous le régime de Ben Ali, Ahmed Friaa, et des directeurs des services spéciaux et techniques, Rachid Ben Abid, Chedli Sahli, Ali Ben Mansour et Mohamed Larbi Krimi.

Des cas d’évanouissement, de protestation et de violence provenant de membres des familles des victimes et des condamnés ont été enregistrés dans la salle du tribunal et son espace extérieur. Les membres de la sécurité militaire ont fait face calmement.

Les procès devant le tribunal militaire de Tunis ont commencé en décembre 2011, pour trancher dans 43 dossiers de martyrs et 97 de blessés, entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011.

La justice militaire est dotée, depuis les réformes introduites au cours de cette année, d’un double degré de juridiction: en première instance et en appel.

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