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TUNISIE – FRANCE: Visite de François Hollande qui affiche un soutien sans nuance à la Tunisie

Hollande… franc en soi?

En visite officielle en Tunisie, berceau du printemps arabe, jusqu’à vendredi 5 juin soir, François Hollande s’est entretenu avec son homologue Moncef Marzouki et a rencontré le Premier ministre Ali Larayedh. Le président françaisd pèse chacun de ses mots pour dissiper certains malentendus et réchauffer les relations après certaines crispations.

alt«La France est attachée à ce que vous puissiez accomplir avec succès la révolution que vous avez engagée». Au premier jour de sa visite, François Hollande a délivré un message d’encouragement au processus démocratique en cours alors que le pays, deux ans et demi après sa révolution, peine à se doter d’une Constitution. Un soutien salué par le président Moncef Marzouki et par le Premier minsitre islamiste Ali Larayedh.

«Ici, à la différence de l’Egypte, la transition est maîtrisée, a estimé le président français. Durant ce processus, la France doit être à vos côtés. Nous avons le devoir de faire que la Tunisie réussisse».

Pour y parvenir, la France a renouvelé son soutien économique à la Tunisie. Une vingtaine d’accords a été signée hier après-midi entre les deux pays. Ils concernent le transport ferrovière, l’éducation, la coopération agricole, l’accès à l’eau ou encore l’environnement.

François Hollande s’est également voulu rassurant à l’adresse des touristes. «La Tunisie est un pays sûr, a-t-il déclaré, et si des problèmes surgissaient à ses frontières, la France serait là pour l’aider».

Ce vendredi, François Hollande doit prononcer un discours très attendu devant l’Assemblée nationale constituante avant de rencontrer en fin de journée des figures de la société civile et de l’opposition.

Ces derniers mois, les sources de tensions entre Paris et Tunis ont été nombreuses, à commencer par les pressions diplomatiques et les appels publics de deux ministres pour libérer les trois Femen européennes debut juin. Des prises de positions qualifiés d’indéfendables dans la presse locale.

En février dernier aussi, après l’assassinat de Chokri Belaïd, Manuel Valls appelle à combattre un fascisme vert en Tunisie.

L’ambassadeur francais est immediatement convoqué par le Premier ministre islamiste en guise de protestation. Depuis, Paris dont personne n’a oublié le soutien à Ben Ali, est régulierement accusée d’ingérence dans les affaires tunisiennes.

Dans le même temps, le camp moderniste reproche à la France, premier partenaire économique de la Tunisie, de ne pas en faire asssez sur le terrain des droits de l’homme et face au durcissement de la justice sur les questions de liberté d’expression.

A plusieurs reprises, le mot «ingérence» est donc revenu dans la bouche de Francois Hollande, jeudi. Le président l’a repété: la France n’a pas de leçon à donner à la Tunisie. Elle doit être à vos côtés, sans ingérence. Vous avez une obligation de réussite car vous êtes une référence pour le monde arabe ». Des paroles d’apaisement que François Hollande a renouvelé devant l’Assemblée tunisienne.

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