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SUD SOUDAN: Le pays commémore le premier anniversaire de son indépendance

Soudain, un an déjà! Au Soudan!

Il y a un an, ce lundi 9 juillet, le Soudan du Sud proclamait son indépendance et devenait ainsi le 54ème état membre de l’Union africaine. Après 50 ans de lutte et deux guerres, la partie sud de l’ensemble soudanais accédait enfin à l’indépendance.


Mais entre la querelle pétrolière, le conflit frontalier avec le Nord et la nécessité de construire un Etat, les dirigeants sudistes se sont heurtés à de nombreux obstacles. Un an après son indépendance, le Soudan du Sud est un pays en chantier: 85% d’analphabètes, une bonne moitié de la population en situation de forte insécurité alimentaire; des infrastructures routières et foncières inexistantes. Juba est éclairée par des groupes électrogènes.

Il restait un levier, le pétrole, qui représente 98% des ressources du Soudan du Sud, mais le président Salva Kiir a fermé le robinet, en janvier dernier, après le différent avec Khartoum sur la répartition de la rente pétrolière. Le différend, à la fois pétrolier et frontalier avec le Nord, a débouché sur de violents combats et une situation de guerre larvée avant que les deux pays ne retournent à la table des négociations fin mai.

Le Soudan du Sud confronté à une crise avec son voisin est aussi tiraillé par ses problèmes internes. Conflits locaux sur fond de querelles ethniques ou foncières et domination des dinkas dans l’appareil du pouvoir mal vécu par les autres groupes.

Un mauvais bilan économique pour cette première année d’indépendance. Si le Soudan du Sud possède les principales réserves pétrolières de l’ancien Soudan, il reste obligé aujourd’hui de faire passer sa production par le nord. Une «dépendance» qui n’est pas sans poser problème, tout comme les détournements de fonds massifs auxquels se livre la nouvelle classe dirigeante.

De l’avis de nombreux économistes, Juba, en stoppant ses exportations de pétrole via les pipes line de son ennemi et voisin Khartoum, s’est tiré une balle dans le pied. Invoquant des montants pour les droits de passage de son brut prohibitif à ses yeux, le Soudan du Sud a lui-même asséché sa seule ressources en devise. 98 % des richesses de ce pays vieux de 12 mois proviennent du brut et le projet de construction de pipe transitant par l’Ouganda pour d’éventuels débouchés vers la côte pacifique semble bien éloigné, pour une population qui voit elle l’inflation galoper.

Avec officiellement une augmentation de 28% en avril, 30% en mai sans doute plus de 40% officieusement, le cout de la vie au Sud Soudan n’est pas loin de devenir insupportable pour la population. La Banque mondiale dans différentes notes s’alarment de la situation prévoyant pour le mois de juillet une cessation de paiement du Soudan du Sud, si la production et l’exportation de brut ne reprend pas. Rares sont les pays à venir au secours de cet Etat.

La Chine prévoit de prêter 8 milliards USD à Juba pour financer des projets de constructions de routes, d’équipements hydrauliques ou électriques, mais le scepticisme est permis. En mai dernier le président Salva Kiir dans une lettre adressée à 75 ministres ou anciens ministres appelait les responsables du pays à rendre 4 milliards USD qu’ils ont détournés pour les placer sur des comptes à l’étranger.

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