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SOMALIE: 20 ans de chirurgie de guerre à l’hôpital Keysaney de Mogadiscio

Cet hôpital n’a pas opéré en… 20!

Depuis 20 ans, l’hôpital Keysaney, dans le nord de Mogadiscio, Somalie, offre des services de chirurgie de guerre et de soins de santé d’urgence aux civils comme aux combattants somaliens.


L’hôpital est géré par le Croissant-Rouge de Somalie, avec le soutien du Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Plus de 216.000 personnes, dont 30 000 qui présentaient des blessures par arme, y ont été traitées depuis 1992. Le 20ème anniversaire de l’hôpital a été marqué par l’inauguration d’un nouveau bloc opératoire, construit avec l’aide du CICR.

«C’est uniquement parce que nous sommes strictement neutres, et reconnus comme tels, que nous pouvons accomplir notre travail dans un environnement si difficile. Keysaney admet tous les blessés et les malades, quelles que soient leur ethnie, leur religion ou leurs opinions politiques. Les services que nous offrons sont essentiels pour les habitants de Mogadiscio», explique Youssouf Mohamed Hassan, directeur de l’hôpital depuis 2004.

Ces derniers temps, l’hôpital de 90 lits a admis chaque mois en moyenne 220 patients chirurgicaux, dont plus d’une centaine avaient été blessés par arme.

Quand l’hôpital a ouvert en 1992, il ne disposait d’aucune installation chirurgicale. Le CICR a transformé le bâtiment, conçu à l’origine pour servir de centre de détention, en un hôpital et y a affecté des équipes chirurgicales.

Depuis 1994, l’hôpital est géré par du personnel somalien employé par le Croissant-Rouge de Somalie et formé par le CICR. Le soutien apporté par l’institution comprend le paiement des salaires, la fourniture de matériel médical et de médicaments, ainsi que la formation du personnel.

Keysaney, l’un des deux hôpitaux chirurgicaux spécialisés de Mogadiscio, soutenus par le CICR, a été touché par des tirs d’artillerie en de nombreuses occasions. Pas plus tard qu’en janvier dernier, il a été frappé par deux tirs de mortier. L’hôpital a aussi ressenti la pleine puissance du conflit armé de bien d’autres façons.

La violence exercée contre les membres du personnel médical, les structures de santé et les patients nuit gravement à la réalisation des activités humanitaires. Il est impératif que le droit international humanitaire, qui protège les services fournis par les installations sanitaires telles que l’hôpital Keysaney, soit respecté en tout temps.

 

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