in

SÉNÉGAL: Le «ndiguël», la fin du mythe?

Le «ndiguël»… endigué?

La cuisante défaite de Wade semble avoir indiqué l’enrayement du n’diguel, ce mécanisme des consignes de vote de la part des politiques auprès des chefs religieux.


Le Sénégal est un pays de foi où cohabitent dans la meilleure des harmonies:

■ 94% de musulmans;

■ 5% de chrétiens;

■ 1% d’animistes.

Les périodes électorales sont propices à toutes sortes de sollicitations de consignes de vote (n’diguël) de la part des politiques auprès des chefs religieux.

Si par le passé, les présidents Senghor, Diouf et Wade en ont profité pour consolider leur pouvoir, un des enseignements majeurs de cette présidentielle est que le nouveau type de sénégalais, notamment l’écrasante majorité des jeunes qui constitue le corps électorale n’est plus sensible à ces recommandations souvent monnayés contre des avantages par certains guides religieux.

La défaite donc du président Wade, malgré quelques appels de leaders religieux à voter pour lui est la preuve incontestable que le «ndiguël» ne fonctionne plus au Sénégal, les fidèles sénégalais, membres des confréries religieuses, restent de véritables citoyens lorsqu’ils  sont dans l’isoloir.

En définitive les importantes sommes d’argents dépensées pour l’achat des consciences, les nombreux appels du pied aux chefs religieux et l’opération de charme envers les  abstentionnistes du premier tour n’ont pas porté leur fruit, quand à une victoire finale du candidat Abdoulaye Wade.

NATIONALITÉ ITALIENNE ET DROIT DE VOTE: Projet de loi populaire au Parlement

AFRIQUE: Quel parcours pour le NEPAD en une décennie?