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SÉNÉGAL: Langues nationales au cycle primaire dès octobre 2012!

Le Sénégal et 8 autres pays sont appuyés par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Le Sénégal s’est engagé dans la décision de redémarrer l’expérience de l’introduction des langues nationales au niveau du cycle primaire à partir d’octobre 2012, a annoncé le directeur de l’Alphabétisation et des Langues Nationales (DALN), Elh Meïssa Diop, interrogé dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la langue maternelle.


« Un travail préalable est en train d’être fait, notamment l’engagement linguistique, l’étude socio-linguistique, l’identification et l’élaboration des manuels et matériels didactiques, la formation des enseignants« , a précisé M. Elh Meïssa Diop, rappelant que, depuis 1978, le Sénégal tente d’introduire des langues nationales à l’école dans l’optique d’améliorer la qualité des enseignements apprentissages. Plusieurs expériences sont connues dans ce domaine dont la dernière entre 2002-2008.
Ce processus est engagé avec tous les acteurs impliqués, les universitaires, les experts des langues pour faire mieux que les expériences précédentes.
« Dans un premier temps, les trois premières classes du cycle primaire seront concernées (CI-CP-CE1)« , a expliqué le Chef de la DALN.

En effet, il y a un schéma directeur élaboré, qui montre dans quel pourcentage l’enseignement de la langue maternelle doit être présent.
« Ce n’est pas un enseignement exclusivement en langues nationales, il y a 90% de langue maternelle et 10% de français mais à l’oral », a-t-il précisé.
Mais progressivement, cette part sera réduit pour être portée à 50% à partir du CE2.

« L’enfant apprend mieux s’il démarre l’école par sa langue maternelle, mais progressivement la langue maternelle va reculer pour laisser la place à l’acquisition du français« .
C’est un travail de transfert qui va être fait pour permettre à l’enfant de naviguer de sa langue maternelle au français sans aucune difficulté, selon les explications de la Direction de l’Alphabétisation.
Le Sénégal va s’appuyer aussi sur l’expérience du Burkina, qui a fait des avancées dans le domaine de l’introduction des langues nationales dans son système éducatif. Des experts sénégalais ont participé à ce processus, selon le Directeur des Langues nationales qui estime que « le Burkina Faso a aujourd’hui des collèges multilingues et il est important de s’inspirer de ce qu’ils ont fait dans ce domaine pour éviter certains erreurs. Cela ne sert à rien de réinventer la roue« .

Cela contribuera à « identifier les aspects à prendre en compte afin de pouvoir aller très rapidement dans le sens de l’atteinte des résultats. La langue maternelle est l’instrument par lequel l’enfant entre dans le monde, construit ses relations avec les êtres et les objets qui l’entourent. C’est un outil linguistique qui aide l’enfant dans sa structuration de l’espace, la maturation des schémas psychomoteurs et la conquête des premiers savoirs« , a souligné le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement Elémentaire, du Moyen secondaire et des Langues nationales, Mafakha Touré.
Pour cette nouvelle expérience, « toutes les langues codifiées (20/27) seront ciblées avec une étude sociolinguistique pour voir où les langues sont les mieux parlées afin de démarrer avec un certain nombre de langues« .
Les langues codifiées qui deviennent langues nationales ne sont pas au même niveau d’avancée dans la recherche scientifique, a-t-il toutefois fait remarquer.
Ainsi, un premier choix sera fait, mais au bout du compte l’objectif est de faire en sorte que chaque enfant puisse démarrer son apprentissage dans sa langue maternelle.

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